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Michel Liebgott : «On est obligé de se débrouiller pour avoir des masques»


Pour Michel Liebgott, «Macron n’est pas franc du collier». (Photo : Pierre Heckler/Le Républicain lorrain)

Le président de la communauté d’agglomération du Val de Fensch et maire de Fameck, Michel Liebgott, porte un regard critique sur la gestion, par le gouvernement français, de la crise sanitaire du Covid-19. Extraits.

Dans une interview accordée à Damien Golini du Républicain lorrain, l’ancien député PS n’y va pas avec le dos de la cuillère. Pou lui,  «le gouvernement (Macron) n’est pas à la hauteur de la crise». Deux mots, surtout, reviennent à plusieurs reprises dans la bouche de Michel Liebgott : «improvisation» et «débrouille».

«Improvisation», déjà, avec le maintien du premier tour des élections municipales du 15 mars dernier. «On était un peu dans l’improvisation. C’était une première grave erreur, glisse Michel Liebgott. C’était irresponsable, dans notre région, de continuer à faire campagne. Beaucoup de personnes ont été contaminées à ce moment-là.» Avant d’ajouter un peu plus loin : «Je pense que le Grand Est a été sacrifié. Parce qu’on savait déjà très bien ce qu’il s’y passait.»

«Improvisation», encore, avec la gestion de la crise par l’État, due notamment au manque «d’expérience» des personnes à la tête des ministères. «La démission d’Agnès Buzyn (NDLR : ex-ministre de la Santé, remplacée depuis par Olivier Véran), c’est totalement irresponsable de l’avoir acceptée. J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de philosophie là-dedans, si ce n’est celle du confinement. La conséquence, c’est qu’on est obligé de se débrouiller dans les collectivités, notamment pour avoir des masques. Le Val de Fensch en a commandé 100 000.»

À l’échelle locale, les collectivités territoriales font en ce moment du mieux qu’elles peuvent pour assumer leurs responsabilités. Et Michel Liebgott de conclure de manière cinglante : «On est dans l’improvisation : il n’y a aucune communication de l’État envers les élus locaux. On se débrouille comme on peut.»

LQ