Joie, soulagement, espérance… L’annonce mercredi de la tenue du Tour de France 2020 à la fin de l’été, du 29 août au 20 septembre, a provoqué une onde positive dans le peloton, coureurs et employeurs mêlés, malgré l’inconnue toujours liée à la pandémie de coronavirus.
« C’est une super nouvelle », a dégainé le héros de l’été dernier, Julian Alaphilippe, sur France Télévisions aussitôt après l’intervention du directeur du Tour Christian Prudhomme (ASO). « C’est une grande joie. Je commençais à perdre un peu espoir ! »
« Je respecte le confinement, je m’entraîne à l’intérieur mais ça commence à être long. J’ai hâte de retourner dehors et de reprendre une vie normale », a ajouté Alaphilippe, qui a évoqué « une énorme motivation » dès lors que le Tour, qui devait initialement s’élancer le 27 juin, a donné un objectif daté.
« C’est une nouvelle que beaucoup d’entre nous attendaient », a confirmé Chris Froome. Le Britannique quadruple vainqueur de l’épreuve, a trouvé la formule adéquate dans la période bouleversée par la pandémie de coronavirus et ses victimes si nombreuses : « Un peu de lumière au bout du tunnel. »
« La course cycliste n’est pas le plus important actuellement », a rappelé Froome. Mais, comme lui, de nombreux coureurs ont fait part de leur espoir d’une sortie prochaine et de la reprise de l’activité.
« Nous avions besoin d’une date afin de retrouver de la motivation au quotidien », a reconnu le champion d’Europe, l’Italien Elia Viviani. « La difficulté de la période actuelle, c’était le flou autour de cette saison 2020. On ne savait pas pourquoi on s’entraînait, quels étaient nos objectifs », a renchéri le Français Guillaume Martin.
« L’essentiel paraît sauvé avec ce Tour »
« On va enfin pouvoir se projeter sur un objectif qui est immense », a souligné Lilian Calmejane en remerciant les organisateurs du Tour et le gouvernement français qui a donné son feu vert.
« Il y aura peut-être un peu moins de spectateurs, les enfants seront à l’école », a relevé Alaphilippe. « Mais le Tour reste une grande fête ».
« La fête sera d’autant plus belle après cette période difficile », a même prédit un autre ancien vainqueur d’étape, Alexis Vuillermoz.
Le soulagement est au moins aussi grand dans les rangs des employeurs.
« L’essentiel paraît sauvé avec ce Tour qui va pouvoir se dérouler dans de bonnes conditions », a estimé Vincent Lavenu (AG2R La Mondiale). « Il y a une incertitude liée à la pandémie, mais il semble que le délai jusqu’au départ fin août permettra d’avoir une certaine équité sur l’ensemble de la Grande Boucle ».
« Une vraie bouffée d’oxygène »
« On va retrouver 90 à 95 % du retour sur investissements que les partenaires attendent », a précisé le patron de l’équipe française par rapport à l’annonce par l’Union cycliste internationale (UCI) que le futur calendrier 2020 intègrera les trois grands tours et les « Monuments », les principales courses d’un jour.
« C’est une vraie bouffée d’oxygène », a appuyé Cédric Vasseur, son homologue de Cofidis. « L’annonce d’ASO est une très bonne nouvelle pour la grande famille du cyclisme : les coureurs, le staff, les fans, les partenaires… »
« Nous nous adapterons pour planifier l’été en conséquence et permettre à nos coureurs de s’y présenter à 100 % », a promis Vasseur. Pour son équipe comme pour toutes les formations engagées, commence maintenant une période de plus de quatre mois, inédite en raison des circonstances, avant le rendez-vous fixé à Nice le 29 août.
LQ/AFP