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[Football] Et dire que c’est un Eschois qui peut sauver (ou couler) la Ligue 1…


Gérard Lopez aimerait donner un gros coup de pouce financier à la Ligue 1... qui se méfie de son carnet d'adresse.

Gérard Lopez, patron du LOSC, particulièrement bien introduit dans le milieu des fonds de pension, espère jouer de ses relations pour trouver 300 à 500 millions d’euros afin de garder le championnat de France à flot.

Dans le football hexagonal, on s’interroge. Comment survivre à la crise financière née de celle du Covid-19 ? Et comment survivre au remède qui pourrait, à en croire certains, être pire que le mal ?

L’Eschois Gérard Lopez, patron du Lille OSC, fait en effet partie d’un groupe de travail formé par plusieurs président de l’élite (dont ceux de Marseille, de Lyon et du PSG) qui s’est donné pour mission de trouver des ressources financières au cas où le championnat ne reprendrait pas d’ici à l’été et que la Ligue 1 soit contrainte de faire sans droits télés ni rentrées marketing et billetterie. Vu les accointances de l’ancien président du Fola avec les fonds de pension américains (il aurait levé quelque 140 millions d’euros pour investir dans le club lillois en 2017), tout le désigne comme le VRP de luxe de ce groupe de travail.

8 ou 20% ? La bataille des chiffres pour les taux d’intérêt

Le hic pour certains présidents de l’élite française, ce sont les rumeurs persistantes depuis trois ans, qui entourent cette reprise du LOSC par Gérard Lopez. Si lui parle aujourd’hui de dégoter un « trésor de guerre» de 300 à 500 millions d’euros à des taux d’intérêt de 8% qui représenteraient pour chaque club la « modique » somme de 3 à 4 millions par an à rembourser sur trois à cinq ans, plusieurs médias font aujourd’hui état de ce que Lille rembourse bien plus que ces  8% annoncés. Ces fonds de pension sont en effet souvent adossés à des capitaux chinois bien plus agressifs et pratiquant des taux plus proches des 20%, selon un président de L1 française. Sous couvert de se soigner de la peste, le foot français se demande donc s’il ne va pas permettre au choléra de débarquer dans ses stades.

Gérard Lopez se voit ainsi affublé de deux costumes très distincts depuis quelques jours. Il est à la fois celui qui pourrait sauver la Ligue 1 si elle devait se passer de rentrées financières ces prochains mois, mais aussi celui qui pourrait l’enterrer en faisant débarquer dans le championnat des fonds vautours peu recommandables (par définition…). Tout ça pour dire que dans le milieu, on se méfie pour le moment plus du carnet d’adresses du Luxembourgeois que l’on ne s’en réjouit.

Julien Mollereau