Petite sélection d’ouvrages ou de films sur les virus et pandémies à lire ou voir au chaud chez soi. Pour rire, se faire peur, ou simplement s’occuper. Aujourd’hui, le film The Andromeda Strain de Robert Wise (États-Unis, 1971).
L’histoire : Un virus qui a décimé tout un village du Nouveau-Mexique s’apprête à se propager à plus grande échelle, mais un groupe de scientifiques, mené par le Dr Stone (Arthur Hill), va essayer de l’isoler…
Le Jour où la Terre s’arrêta (1951) témoignait de l’importance séminale de Robert Wise dans la représentation moderne de la science-fiction au cinéma, mais on oublie souvent The Andromeda Strain, œuvre plus tardive du réalisateur, adaptée du roman du même nom et qui révéla au monde son auteur, l’immense Michael Crichton, futur auteur de Jurassic Park qui signait pour la première fois un roman sous son vrai nom. Ayant cumulé les succès au compteur, Robert Wise retourne, après un hiatus de vingt ans, à la science-fiction, avec ce film aujourd’hui encore sous-estimé voire ignoré (comme, du reste, la plupart de sa filmographie tardive).
The Andromeda Strain présente certes quelques problèmes de rythme et la crédibilité des acteurs est peut-être parfois discutable. Mais là où le film est intéressant, c’est dans l’hypothèse qu’il expose sur la propagation de l’épidémie et sur les propriétés du virus lui-même. Des éléments incroyablement proches de la réalité qui précèdent de quarante ans (!) le film de Steven Soderbergh Contagion, autre œuvre parfaitement crédible sur la possibilité d’une pandémie.
De plus, The Andromeda Strain compte parmi son équipe technique la fine fleur d’Hollywood, dont le créateur des effets spéciaux Douglas Trumbull, l’esprit brillant derrière les effets de 2001: A Space Odyssey, qui apporte son savoir-faire pour ce film qui est l’un des tout premiers à compter des effets spéciaux réalisés par ordinateur.
V. M.