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Luxembourg : les loyers ne seront pas suspendus


La commission du Logement de la Chambre des députés a tenté de mesurer, ce mercredi, l’impact de la crise du Covid-19 sur le logement au Luxembourg. Le ministre du Logement, Henri Kox, invité à y participer s’est montré ferme : les locataires devront continuer à payer leur loyer.

Les locataires étaient au cœur des préoccupations de la commission du Logement ce mercredi. Si le député David Wagner (déi Lénk)  a commencé par saluer certaines initiatives, comme l’arrêt des expulsions forcées et l’augmentation du montant de la subvention de loyer pendant l’état de crise, il a néanmoins émis plusieurs réserves. Il est en effet de notoriété publique que le prix des loyers au Grand-Duché représente une grande part des dépenses d’un ménage, et qu’en ces temps de pandémie, nombreux sont les locataires à voir leurs revenus affectés. Déi Lenk reconnaît que certains propriétaires se montrent arrangeants, mais ce n’est pas forcément le cas des sociétés qui gèrent des appartements avec « lesquelles toute discussion pourrait être plus difficile », estime la Gauche. Et de proposer au gouvernement de « prendre en charge une partie ou l’ensemble d’un loyer. Une autre option avancée serait que certains propriétaires, selon leurs moyens, renoncent à toucher leur loyer pendant la période de crise ».

Face à ces propositions, Henri Kox s’est montré ferme : l’État ne fera pas suspendre le paiement des loyers. Cela reviendrait, selon lui, à déplacer le problème et induirait un “effet domino » : quid d’un propriétaire qui aurait un prêt à rembourser et qui ne serait plus en mesure d’honorer ses traites s’il ne touchait plus de loyer? Pour que le pouvoir d’achat des résidents ne baissent pas drastiquement durant cette période si particulière, le ministre a rappelé que des aides existent déjà (la subvention de loyer se situe, par exemple, désormais entre 134 et 294 euros par mois) et que les locataires ne devaient pas hésiter à en faire la demande (seuls 5300 dossiers sur une capacité de 34000 seraient actuellement en traitement).

Le ministre a encore affirmé « ne pas avoir connaissance de situations catastrophiques », et « que des solutions pragmatiques sont trouvées entre les différents acteurs au cas par cas, même quand les propriétaires ne sont pas des particuliers ».

LQ