La bonne humeur de Wall Street a redonné de l’énergie aux investisseurs lundi, entraînant dans le vert quasiment tous les marchés européens pourtant partis du mauvais pied.
Contrairement à l’Asie et à l’Europe, Wall Street a choisi d’aller de l’avant et vers 18H00 (16H00 GMT), son entrain ne se démentait pas puisque l’indice vedette Dow Jones Industrial Average montait de 1,89%, celui de l’indice élargi S&P 500 de 2,37% et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, de 2,50%. Ecrasés en début de journée par les nouvelles négatives, et notamment la prévision de 100.000 à 200.000 victimes aux États-Unis, les marchés européens ont réussi à finir en hausse, à l’exception de Madrid en recul de 1,74%. Paris a gagné 0,62%, Londres 0,97%, Francfort 1,90% et Milan 0,30%.
« Les nouvelles concernant le Covid-19 en tant que telles ne se sont pas vraiment améliorées (pendant le week-end), mais celles sur les efforts pour le garder sous contrôle l’ont été et cela semble ragaillardir l’état d’esprit des investisseurs », a remarqué Patrick O’Hare, de Briefing. « Les marchés européens se sont repris en fin de séance. C’est vraiment la montée des places américaines qui a redonné du peps à l’Europe », a également souligné Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
« Mais il est prématuré de conclure que les marchés sont tout à fait rassurés », a nuancé Baradez. Et selon lui, il n’y a pas non plus de vraie « homogénéité d’un marché à l’autre ». La volonté de Donald Trump de discuter avec son homologue russe, Vladimir Poutine, au sujet du pétrole n’a en effet pas suffi à enrayer la chute des cours qui se poursuivait, sous l’effet des ravages de la pandémie sur la demande d’or noir. Vers 18H05 (17H05 GMT), le baril de Brent lâchait 10,43% à 22,33 dollars, au plus bas depuis 18 ans, et celui de WTI perdait 5,72% à 20,28 dollars, après plusieurs incursions sous le seuil symbolique de 20 dollars.
Côté changes, l’euro perdait 1,13% face au billet vert à 1,1015 dollar.
LQ / AFP