50 000 postes de fonctionnaires sont restés non pourvus à fin 2014, un volume stable par rapport à 2012 ou 2013, selon une information du Journal du Dimanche (JDD).
Dans le cadre du projet de loi de règlement du budget 2014, qui sera débattu lundi à l’Assemblée nationale, la rapporteur générale du Budget, Valérie Rabault, a souhaité «faire un focus afin de savoir si les plafonds votés – pour les ministères prioritaires comme l’Éducation nationale – avaient été atteints».
«La réponse est que, sur la fonction publique d’État (2,5 millions d’agents), il y a 50 000 emplois (soit 2% de l’ensemble) qui, par rapport aux plafonds, ne sont pas atteints», explique la députée socialiste. «Mais ce n’est pas nouveau», insiste-t-elle, rappelant que, fin 2012 et fin 2013, quelque 47 000 postes de fonctionnaires n’avaient pas trouvé preneur.
Selon le JDD, à la fin de l’année dernière, il manquait ainsi 13 300 enseignants, 5 000 militaires et 4 300 policiers par rapport aux effectifs inscrits dans la loi de finances et votés par le Parlement. L’hebdomadaire estime que 228 millions d’euros ont ainsi été économisés du fait de ce non respect des objectifs.
Le cabinet du ministre du Budget, Christian Eckert, a tenu à rappeler que les chiffres cités correspondent à «des plafonds à ne pas dépasser, et non des cibles» ou des objectifs à atteindre. «En 2014, les effectifs réels de l’Etat représentent 98,5% des plafonds», soit 1 877 359 emplois occupés, a-t-il ajouté, rappelant avoir ouvert des emplois supplémentaires dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, la sécurité et la justice.
Valérie Rabault juge «extrêmement positif» que les effectifs des ministères dits prioritaires (éducation nationale, justice, gendarmerie, police) «aient été effectivement renforcés». «Sur la justice, il y avait un écart de 1 700 postes fin 2013 entre les plafonds votés (et les embauches, NDLR), fin 2014 il n’était plus que de 1 400», relève-t-elle.
Aux yeux de la députée, «cela montre que les décisions prises par le gouvernement ont été suivies d’effet. Évidemment, il y a toujours un temps de latence, à partir du moment où vous décidez d’embaucher, cela ne veut pas dire que la personne va arriver demain». La rapporteur du Budget se penchera en septembre sur les causes de ce phénomène. Parmi ces dernières: un manque de candidats. «On l’a vu dans le secteur de l’Éducation nationale, il y a des postes qui ont été mis aux concours et qui n’ont pas été pourvus», dit-elle.
Dans son programme présidentiel, François Hollande s’était notamment engagé à créer 60 000 postes dans l’Éducation nationale d’ici 2017.
Le Quotidien/AFP