Un TGV sanitaire devrait transférer « au plus tard lundi » des malades du coronavirus de l’hôpital de Nancy vers d’autres centres hospitaliers afin de libérer des lits, a indiqué vendredi le maire de la ville Laurent Hénart.
Après un premier transport sanitaire de 20 malades jeudi depuis Strasbourg, le ministre de la Santé Olivier Véran « s’est engagé à faire bénéficier le CHU de Nancy d’un TGV sanitaire de ce type dans les heures et les jours qui viennent », a déclaré Laurent Hénart dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la ville. « Probablement, ce TGV interviendra ce week-end ou au plus tard lundi, le temps pour les services du CHRU de recenser les malades qui peuvent être déplacés vers d’autres centres hospitaliers », a poursuivi le maire qualifiant cette annonce de « bonne nouvelle » pour l’hôpital.
Sur France 2 jeudi soir, Olivier Véran a déclaré avoir « demandé à ce qu’un autre train puisse être affrété, je l’espère dès demain (vendredi, ndlr), pour pouvoir transporter encore des malades de ces hôpitaux sous tension vers les hôpitaux où il y a de la place ».
Comme les autres hôpitaux du Grand-Est, le centre hospitalier régional et universitaire (CHRU) de Nancy est confronté à une accélération du nombre d’hospitalisations de malades graves du coronavirus. « Le CHU n’est pas à saturation, mais la demande augmente chaque jour et notre capacité à augmenter le nombre de lits a des limites, et il faut avoir des lits mais aussi du matériel particulier, c’est-à-dire des respirateurs de qualité », a expliqué le professeur Christian Rabaud, président de la commission médicale d’établissement, lors d’une conférence téléphonique.
Outre un repérage des patients qui pourraient être concernés par ce transfert, l’hôpital doit aussi « faire le lien avec les familles, qui doivent accepter le transfert à l’autre bout de la France », a indiqué son service de communication.
LQ / AFP
Évacuations de patients du Grand-Est en avion militaire
Un A330 médicalisé de l’armée de l’Air a évacué six patients « atteints de Covid-19 en provenance de Mulhouse et Colmar ». Ils seront orientés pour trois d’entre eux vers les sites de Pellegrin et Haut Lévêque du CHU de Bordeaux, en réanimation, et trois autres vers l’Hôpital d’Instruction des Armées Robert Piqué, a détaillé dans un communiqué le centre hospitalier.
« Ce sont six patients très lourds que nous recevons, pour pouvoir les sauver, parce que si on ne fait pas ça, ils n’auront pas la capacité d’être traités par ces moyens-là sur le Grand Est », a souligné Daniel Habold, directeur de la Santé publique à l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine lors d’un point presse téléphonique dans la matinée