La guerre contre le coronavirus est toujours en cours ici et ailleurs. La meilleure arme pour combattre le Covid-19 est toujours pour le moment de rester à la maison. Depuis plusieurs jours, ce message semble avoir été compris par l’ensemble des résidents du pays comme en témoignent les rues quasi désertes dans toutes les petites et grandes communes du pays ainsi que dans celles des voisins. Mais ce confinement, s’il prévient des dangers du coronavirus, peut créer des tensions, voire pire. En effet, le confinement peut être générateur d’ennui, de mélancolie, de dépression, de stress, de disputes dans le couple, d’impatience avec les enfants…
Et tout cela peut aller encore plus loin. Ces derniers jours, plusieurs cas de violences conjugales ont été signalés au Grand-Duché et dans différents pays européens. La consommation d’alcool a aussi enregistré une nette augmentation dans certains pays européens au point que le préfet de l’Aisne (France) a songé un moment à interdire dans son département la vente d’alcool afin de limiter les violences intrafamiliales qui sont souvent associées à la consommation d’alcool. Certains fumeurs ont également dû constater une augmentation du nombre de cigarettes fumées en une journée depuis qu’ils sont chez eux.
Les victimes du confinement ne doivent absolument pas oublier que pendant cette période de guerre contre le coronavirus, l’ASBL Femmes en détresse, le KannerJugend Telefon et des associations spécialisées dans les addictions à l’alcool ou au tabac sont toujours là pour les aider. Sans oublier la police.
Le confinement nous permet de lutter contre le coronavirus, mais il exige calme et vigilance de tous, car il comporte des risques auxquels nous devons faire face également de manière citoyenne et responsable. Et là aussi, la solidarité a un rôle à jouer pour que le confinement ne fasse pas, lui aussi, des victimes.
Guillaume Chassaing