Les mesures de confinement pour lutter contre le coronavirus ont permis une nette amélioration de la qualité de l’air dans l’agglomération parisienne dès la première semaine, selon un premier bilan d’Airparif publié mercredi.
Sur la semaine du 16 au 20 mars, comparé à d’autres mois de mars, Airparif a relevé « une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30% dans l’agglomération parisienne, consécutive à une baisse des émissions de plus de 60% pour les oxydes d’azote », selon un communiqué. « Malgré une augmentation du chauffage résidentiel, cette baisse est liée en grande partie à la forte diminution du trafic routier et aérien », avec la mise en place du confinement depuis mardi midi.
« Le long des axes de circulation, cet impact peut être encore plus important », relève l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. Les niveaux de mesure rejoignent ceux d’habitude enregistrés dans les parcs. « En 40 ans de mesure d’Airparif, cette situation n’est jamais arrivée de manière aussi importante et sur autant de stations ». « Autre bonne nouvelle, cette baisse des polluants de l’air s’accompagne d’une baisse du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre » responsable du réchauffement climatique, précise Airparif.
LQ / AFP
Dans le reste de l’Europe, en Espagne, le niveau de concentration de NO2 a chuté de 55% sur un an à Barcelone et de 41% à Madrid.
A Milan, la capitale économique italienne, la concentration de dioxyde d’azote (NO2) a reculé de 24% ces quatre dernières semaines par rapport aux quatre semaines précédentes, a noté l’EEA. A elle seule, la semaine du 16 au 22 mars a vu une réduction de 21 % par rapport à la même semaine un an auparavant.
A Bergame, zone italienne la plus affectée, la baisse est de 47% ces quatre dernières semaines, par rapport aux quatre précédentes. Dans la capitale italienne Rome, les niveaux de NO2 ont eux chuté de 26 à 35% sur cette même période, selon les chiffres de l’agence européenne.