La militante suédoise Greta Thunberg s’est dite mardi « probablement » porteuse du coronavirus, après avoir ressenti plusieurs symptômes liés à la maladie suivant son retour d’un voyage en Europe centrale.
« Il y a environ dix jours, j’ai commencé à ressentir certains symptômes (…) je me sentais fatiguée, j’avais des frissons, un mal de gorge et je toussais », raconte-t-elle sur son compte Instagram. De retour d’un voyage en Europe centrale début mars, la jeune fille raconte s’être isolée en Suède avec son père – qui était du voyage – par précaution, « car le nombre de cas de Covid-19 (en Allemagne par exemple) était au départ similaire à celui de l’Italie ».
« Il y a environ dix jours, j’ai commencé à ressentir certains symptômes, exactement au même moment que mon père – qui a voyagé avec moi depuis Bruxelles », explique-t-elle. Et de poursuivre : « il est extrêmement probable que je l’ai contracté, compte tenu de la combinaison des symptômes et des circonstances », poursuit-elle.
«Nous qui n’appartenons pas à un groupe à risque avons une énorme responsabilité…»
La Suède, qui compte quelque 2 200 cas et 36 décès, ne teste plus que les cas graves, les personnes nécessitant une hospitalisation et le personnel soignant – dont celui qui est en contact avec les personnes âgées. Greta Thunberg n’a donc pas été dépistée. L’adolescente de 17 ans dit aujourd’hui être « pratiquement remise », mais raconte ne s’être « presque pas sentie malade ». « Mon dernier rhume était bien pire que ça ! », ajoute-t-elle. Ainsi, prévient la jeune fille, « beaucoup (surtout les jeunes) peuvent ne remarquer aucun symptôme, ou très légers. Ils ne savent alors pas qu’ils sont porteurs du virus et peuvent le transmettre aux personnes appartenant à des catégories à risque ».
« Nous qui n’appartenons pas à un groupe à risque avons une énorme responsabilité, nos actions peuvent faire la différence entre la vie et la mort pour beaucoup d’autres », fait-elle valoir, encourageant chacun à rester chez soi. Début mars, Greta Thunberg, instigatrice des « grèves de l’école pour le climat », avait appelé à la « grève numérique » face la progression du coronavirus, faisant valoir les recommandations des autorités sanitaires afin de limiter les rassemblements.
LQ/AFP