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CGDIS : «On est préparé à toutes les éventualités»


Le conducteur et le passager ont été pris en charge par les services de secours. (Photo : archives lq/didier sylvestre)

La ministre de l’Intérieur et le directeur général du CGDIS ont assuré mardi matin que la sécurité civile reste assurée à tout moment en cette période de crise sanitaire. Sur le terrain, 550 secouristes professionnels et 4 100 volontaires sont prêts à intervenir.

Le Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) est pleinement opérationnel, «même si notre travail a jusqu’à présent a consisté à s’activer en coulisses», précise Paul Schroeder, directeur général.

Dès le début du mois de février, les équipes du CGDIS ont lancé leurs préparatifs pour faire face au coronavirus. En mars a été lancée la hotline 8002-8080, dont la coordination reste assurée par le CGDIS. Plus de 24 000 appels ont été enregistrés depuis son lancement il y a trois semaines.

Le Centre de gestion opérationnelle des services de secours est passé le 9 mars en mode de crise. La centrale du 112 reste réservée aux urgences et n’est pas débordée pour l’instant. Le message de s’adresser à la hotline dans le cadre des questions liées au coronavirus a entretemps été bien assimilé par la population.

31 cas positifs dans les rangs des secouristes

Tous ces travaux préparatifs font aujourd’hui que le CGDIS «est préparé à toutes les éventualités» qui peuvent encore se présenter dans le cadre de cette crise sanitaire sans précédent. «Le CGDIS est pleinement opérationnel. La sécurité civile est garantie à tout moment», ajoute la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding.

Sur le terrain peuvent être déployés 550 secouristes professionnels et 4 100 pompiers et ambulanciers volontaires. S’y ajoute un effectif de 200 personnes assurant les services administratifs et techniques.

L’auto-protection des secouristes prime, soulignent la ministre et le directeur général. Malgré les mesures de prévention, le CGDIS compte 31 cas de Covid-19 dans ses rangs. Un secouriste est hospitalisé. Ces défections n’auraient pas encore d’impact critique sur le fonctionnement du CGDIS. Or le principal souci resterait un grand nombre de secouristes atteints du virus. Mais même dans un «mode dégradé», le CGDIS resterait en mesure d’assurer ses missions, précise Paul Schroeder.

Un 5e SAMU lancé dès le 1er avril

Une des annonces principales du point presse de mardi matin est le lancement dès le 1er avril d’un 5e SAMU au Luxembourg. L’équipe sera basée auprès de Luxembourg Air Rescue (LAR) au Findel. Elle sera opérationnelle un mois plus tôt que prévu, aussi pour soulager davantage les hôpitaux où sont basés trois des équipes du SAMU (Luxembourg, Esch-sur-Alzette et Ettelbruck). Une quatrième équipe du SAMU est depuis juillet 2019 annexée au Centre d’intervention de secours à Hesperange.

Le nombre d’ambulances qui sont opérationnelles dans les différents Centres d’intervention du pays a aussi été renforcé. Le CGDIS a identifié trois centres majeurs qui doivent dans tous les cas rester opérationnels : Luxembourg, Esch-sur-Alzette et Nordstad (Ettelbruck-Diekirch). S’y ajoutent une série d’autres centres régionaux.

«Restez à la maison pour remercier les secouristes»

Le CGDIS dispose, selon son directeur général, du matériel nécessaire pour gérer cette crise. La mission de la coordination logistique au sein de la cellule de crise du ministère de la Santé est d’ailleurs assurée par les équipes du CGDIS. Le Centre de soutien logistique de Lintgen est également pleinement opérationnel.

«Le meilleur moyen de remercier toutes nos équipes engagées sur le terrain est de respecter les consignes et de rester à la maison», conclut la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding.

David Marques