Petite sélection d’ouvrages ou de films sur les virus et pandémies à lire (ou voir) au chaud chez soi. Pour rire, se faire peur, ou simplement s’occuper. Aujourd’hui, le retour du King (Stephen), avec Le Fléau.
L’HISTOIRE Une pandémie d’une grippe créée dans un laboratoire de l’armée américaine se répand à travers les États-Unis et détruit la plus grande partie de la population. Les survivants vont alors se scinder en deux camps aux buts diamétralement opposés.
Œuvre phare de Stephen King, Le Fléau (The Stand) est un roman monumental de 1 200pages que le maître de l’horreur a porté pendant plus de deux décennies. De l’écriture, en 1969, de la nouvelle Une sale grippe, qui a servi de base au roman, à la publication de la première version du Fléau, amputée d’une grande partie de son histoire par Doubleday, l’éditeur new-yorkais de King, jusqu’à la sortie du livre dans sa version complète, augmentée et révisée par l’auteur en 1990, Le Fléau a connu un long parcours semé d’embûches pour finalement se révéler au monde comme l’un des romans les plus aboutis et les plus riches de Stephen King.
On peut comparer l’épopée post-apocalyptique des personnages du Fléau à celle, tout aussi épique, racontée par J. R. R. Tolkien dans Le Seigneur des anneaux; Stephen King lui-même revendique cette parentalité. L’auteur de Christine dépasse largement les frontières du Maine, État du nord-est américain d’où il est originaire et qui sert de décor à la majorité de ses romans, pour faire traverser les États-Unis à ses personnages, d’est en ouest, jusqu’à Las Vegas, ville du péché et théâtre d’un dénouement spectaculaire pour cette aventure démesurée. Roi du détail et de la description, Stephen King brille comme rarement par son style dans cette fresque horrifique, tout mettant ses thèmes habituels au service d’une histoire à l’enjeu colossal, celui d’une lutte définitive entre le bien et le mal.
V. M.