Jeudi, en fin d’après-midi, les ministres en charge du Travail, Dan Kersch, et de la Sécurité sociale, Romain schneider, sont montés au front.
Principal sujet de la conférence de presse des deux ministres : le soutien apporté par l’État pour amortir le choc du Covid-19 sur le marché du travail et pour les entreprises et commerces.
Jusqu’à jeudi, 3 200 demandes de chômage partiel avaient été introduites. «Il m’est encore impossible de dire combien de salariés seront concernés. Mais pour le seul secteur de la construction, 45 000 ouvriers vont être placés en chômage technique dès ce vendredi soir», note le ministre Dan Kersch.
Le gouvernement est prêt à débloquer les enveloppes nécessaires pour permettre le paiement des salaires, sauver les emplois et les employeurs. Le budget prévu pour financer les 80 % des salaires dans le cadre du chômage partiel est de 11 millions d’euros. Le budget global du Fonds pour l’emploi prévoit 819 millions d’euros de recettes et 728 millions d’euros de dépenses.
«On dispose donc d’une marge de 90 millions d’euros, mais il est déjà acquis que le budget va exploser», souligne le ministre du Travail. Pour le seul secteur de la construction, l’État prévoit de devoir verser 150 millions d’euros en chômage partiel.
Dan Kersch s’est félicité du soutien des syndicats et du patronat. Il convoquera pour mardi une «réunion officielle» qui aura le caractère d’une «minitripartite». Sous forme de visioconférence, elle rassemblera le ministre du Travail, les syndicats représentatifs et le camp patronal. Une simplification administrative pour débloquer les aides étatiques au plus vite, le prêt de main-d’œuvre ou encore le besoin d’un minimum de contrôles pour éviter les abus devraient être thématisés lors de cette réunion.
David Marques