Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La Direction générale de la Santé française avertit ce lundi : contrairement à une idée largement répandue jusque là, « les formes graves sont signalées chez des adultes sans pathologies antérieures » et pas seulement « chez des personnes âgées ou fragiles ».
Cette remarque, glissée au détour du constat de nombreux jeunes dans les rues des villes françaises dimanche, confirme une allocution du président Emmanuel Macron, jeudi dernier : « Ce qui risque de se passer, c’est que la maladie touchera d’abord les personnes les plus vulnérables. Beaucoup d’entre eux auront besoin de soins adaptés à l’hôpital, souvent d’assistance respiratoire. (…) C’est aussi de se préparer à une possible deuxième vague qui touchera un peu plus tard, en nombre beaucoup plus réduit, des personnes plus jeunes, a priori moins exposées à la maladie, mais qu’il faudra soigner également. »
Le président de la région Grand-Est, Jean Rottner, confiait également à nos confrères du Figaro son inquiétude d’avoir vu « des jeunes qu’il faut intuber de toute urgence, des personnes âgées balayées en quelques heures ».
Des médecins de l’hôpital de Metz-Mercy nous confirment que des « moins de 60 ans sans antécédents particuliers se retrouvent intubés chez nous ».
Ces cas restent toutefois minoritaires, selon une étude menée par le Centre de contrôle des maladies chinois publiée en février sur l’évolution du coronavirus, et rapportée par Le Monde : plus l’âge augmente, plus le risque de décès est fort : 0,4 % de décès chez les quadragénaires infectés et 0,2 % pour les trentenaires, contre 14,8 % chez les personnes âgées de 80 ans ou plus.
Le Quotidien et AFP
