La compagnie aérienne portugaise TAP a annoncé jeudi la suppression de près de 1 000 vols en mars et en avril pour faire face à un fléchissement de la demande en raison de l’épidémie de coronavirus.
« Le nombre des réservations pour les mois de mars et avril a considérablement reculé ces deux dernières semaines », indique TAP dans un communiqué. Face à ce recul, la compagnie prévoit une réduction de « sa capacité de l’ordre de 4% en mars et 6% en avril, ce qui représente un total de 1 000 vols environ ».
Ces suppressions concernent surtout les villes et les régions les plus touchées par l’épidémie, à commencer par l’Italie, mais aussi d’autres destinations européennes comme l’Espagne ou la France, ainsi que certains vols intercontinentaux. Pour atténuer l’impact du coronavirus sur son activité économique, TAP a également décidé de suspendre certains investissements, de « couper dans les dépenses jugées non essentielles » et de geler les embauches. La priorité est « d’assurer la protection de la santé de ses travailleurs et des passagers », souligne le groupe aérien.
TAP, resté dans le rouge en 2019 avec une perte nette de plus de 105 millions d’euros, misait notamment sur le renouvellement de sa flotte pour revenir à l’équilibre. L’Association internationale du transport aérien, qui regroupe 290 compagnies, a estimé jeudi que l’épidémie de Covid-19 pourrait coûter plus de 100 milliards de dollars au transport aérien. Depuis fin janvier, des dizaines de compagnies aériennes ont déjà suspendu ou réduit leur desserte de la Chine, berceau de l’épidémie, puis de l’Italie. Le mouvement de baisse de réservations a ensuite fait tache d’huile, atteignant désormais toutes les destinations y compris celles qui sont faiblement touchées par la maladie.
LQ/AFP