Le Syndicat des villes et communes luxembourgeoises (Syvicol) se cherche un second souffle. Ses premiers balbutiements datent de 1951 avec la création d’une section luxembourgeoise du Conseil des communes d’Europe. La charte européenne des libertés communales proclamée en 1953 énonce clairement dans ses principes que les communes constituent le fondement même de l’État.
Alors que l’idée de créer un parlement des élus locaux a plusieurs fois fait l’objet de discussions, il suffisait juste de se rappeler au bon souvenir du Syvicol pour conclure que le syndicat pouvait aisément remplir son rôle d’acteur de la vie politique nationale. Le Syvicol est un lobby et pas des moindres. Un lobby qui représente les 102 communes du pays, et à ce titre, il devrait être le plus écouté. Le plus connu aussi.
Les élus locaux, cependant, savent peu ou prou ce qui s’y passe. Les relais ne sont pas toujours optimaux et l’image du syndicat s’éloigne. Pourtant, il est loin de sombrer dans la naphtaline. Il fait ce qu’il peut avec les moyens du bord, c’est-à-dire six personnels permanents qui n’ont pas le temps de chômer. Pour un lobby censé représenter 102 communes, donc la totalité de la population du pays, il n’y a pas de quoi faire sauter les bouchons de crémant.
Le syndicat va défendre son bifteck auprès des ministres, multiplie les réunions pour tenter d’intervenir en amont, pas toujours avec succès, comme le démontre l’exemple récent du projet de loi sur le patrimoine national. Le Syvicol mérite mieux, sans doute. S’il doit remplir un rôle plus proactif, comme le souhaitent les élus locaux, il faut aussi lui en donner les moyens et le faire rayonner davantage.
Ce lobby qui devrait compter parmi les plus puissants de ce pays fonctionne avec les cotisations des communes qui lui versent 1,30 euro par habitant. Une contribution qui devrait être revue à la hausse si le Syvicol était appelé à se renforcer.
Cela fait partie du lifting.
Geneviève Montaigu