Laurent Didier va participer à sa deuxième Grande Boucle.
En 2013, Laurent Didier avait été à la hauteur de l’évènement. Il n’y a pas de raison objective qu’il en soit autrement cette année.
Non, à quelques jours du grand départ d’Utrecht, Laurent Didier ne débite pas de tête tous les détails du prochain Tour de France. Il n’empêche qu’il n’a pas besoin non plus de devoir puiser dans les tréfonds de sa mémoire pour rappeler cette évidence qui ne coûte pas grand-chose mais pourrait rapporter gros à celui qui parviendra appliquer stricto sensu : «il faudra être prudent tous les jours».
Autrement dit, le Dippachois, équipier de base de l’équipe Trek, va devoir chuchoter tous les jours quelques conseils de bon aloi aux oreilles du leader de son équipe, Bauke Mollema (ici à sa gauche). Genre : «attention, dans dix kilomètres, ça risque de bordurer. Prends ma roue, je te remonte devant avant d’arriver sur la RN machin chose, d’après la carte il y a un changement de direction et avec le vent, on ne sait jamais»…
Il y a deux ans de cela, lors d’un entretien croisé, Bob Jungels avait eu cet avis éclairé : «Avec Laurent, on part toujours en terrain connu car il sait toujours tout. C’est bien plus facile avec lui.» Bref, avec le Dippachois, l’équipe américaine va disposer sur le Tour 2015 d’un directeur sportif de plus, des fois que derrière leur volant, les titulaires s’assoupissent…
Trêve de plaisanterie, quelques minutes seulement après avoir appris la bonne nouvelle, l’intéressé savait quel serait son rôle. Il l’explique ci-dessous…
Recueilli par Denis Bastien