Le ministre des finances luxembourgeois, Pierre Gramegna, souhaite que l’Union Européenne mette en harmonie finance et « Green Deal » en faisant évoluer le fonctionnement du Pacte de stabilité.
«Le Pacte de stabilité a réussi à renforcer la stabilité financière de la zone euro et de l’Union européenne, a expliqué Pierre Gramegna ce mardi, depuis le conseil des ministres des finances de l’UE. C’est un acquis précieux qu’il ne faut pas dilapider ou remettre en question. Il faudrait cependant en parallèle favoriser les investissements permettant d’atteindre l’objectif ambitieux de la neutralité climatique d’ici 2050 et préparer l’UE à l’ère numérique. »
Pour y parvenir, le ministre luxembourgeois réfute toute révolution du Pacte et préconise une « évolution ». Il s’agit de mettre en harmonie le Green deal de la Commission et « le chemin d’une croissance plus soutenue et durable ». Il veut par ailleurs éviter que les investissements en faveur du climat ne deviennent des « prétextes » pour un assouplissement des règles existantes. « À l’image de la réussite que constitue l’adoption par l’UE de règles pour la finance soutenable évitant le green washing, il faut veiller à favoriser l’investissement en faveur du climat sans remettre en cause les fondements du Pacte. Le chemin entre ces deux objectifs est certes étroit, mais il existe, et l’analyse présentée par la Commission récemment en dessine le profil », a commenté Pierre Gramegna.
Le sujet du réexamen du cadre européen de gouvernance économique a occupé le devant de la scène lors des deux jours de réunions, et les discussions sur le sujet ont montré que la simplification et modernisation du Pacte de stabilité et de croissance est une priorité absolue et qu’il faudra y consacrer le temps et l’énergie nécessaire au cours des prochains mois.
LQ