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La Syrie va rouvrir l’aéroport d’Alep aux vols commerciaux


Tous les vols commerciaux avaient été interrompus en 2012, quand des groupes rebelles ont pris le contrôle des quartiers Est de la ville. (illustration AFP)

L’aéroport d’Alep, deuxième ville de Syrie et ancien poumon économique dans le nord du pays en guerre, va rouvrir aux vols commerciaux cette semaine pour la première fois depuis sa fermeture en 2012, ont annoncé lundi les autorités.

Les forces gouvernementales syriennes ont reconquis dimanche la ceinture de localités entourant la métropole d’Alep, repoussant ainsi jihadistes et rebelles qui tiraient des roquettes sur la ville. « Le ministre des Transports Ali Hammoud a annoncé le retour de l’activité à l’aéroport international d’Alep », a rapporté le ministère lundi sur son compte officiel Telegram. « Le premier vol Damas-Alep » aura lieu mercredi, tout comme « seront programmés des vols vers Damas et vers le Caire dans les prochains jours », a indiqué le ministère.

L’aéroport d’Alep, à l’est de la métropole, a interrompu tous les vols commerciaux en 2012, l’année où des groupes rebelles ont pris le contrôle des quartiers Est de la ville. Chef-lieu de la province du même nom, Alep a été reprise dans son intégralité fin 2016 par le pouvoir de Bachar al-Assad. Des vols tests ont été effectués à l’aéroport d’Alep en 2017.

Des jihadistes encore présents

Ces derniers jours, les forces gouvernementales ont repris des territoires dans l’ouest de la province, un secteur où se trouvaient encore des jihadistes et des rebelles. Elles ont notamment pris le contrôle des tronçons d’une autoroute reliant la ville d’Alep à la capitale Damas. Ces reconquêtes se déroulent dans le cadre d’une offensive lancée en décembre dernier, avec le soutien de Moscou, contre l’ultime grand bastion jihadiste et rebelle de Syrie, la région d’Idleb et des secteurs limitrophes. Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) dominent plus de la moitié de la province d’Idleb et des secteurs attenants dans celles d’Alep, de Hama et de Lattaquié.

Depuis décembre, plus de 800 000 personnes ont été déplacées par les violences dans le nord-ouest, selon l’ONU. Déclenchée en mars 2011 avec la répression de manifestations pacifiques, la guerre en Syrie a fait plus de 380 000 morts.

LQ/AFP