Vincent Dias Dos Santos et Pelé Bausch, le frère de Gusty, reviennent sur la vive altercation qui a les opposés, dimanche à Hesperange.
Il serait dommage que Vincent Dias Dos Santos ne puisse prendre le départ du championnat, dimanche. (Photo : Julien Garroy)
Mais que s’est-il passé au juste dimanche, jour de pleine lune (!), sur le coup de 15h20 dans les bois du Hollesbierg ? Cette question, beaucoup de monde se la pose encore. Car à l’évidence, de nombreuses imprécisions ont forcément été édictées et véhiculées dans le chaos et le vacarme du psychodrame qui s’est noué à l’heure dite.
Vincent Dias Dos Santos a-t-il administré un coup de poing à Pelé Bausch, le grand frère de Gusty, lequel, posté en spectateur, l’aurait invectivé au passage ? Au fond, ne s’agissait-il pas que d’un simple geste d’énervement pas si inhabituel que ça dans le cyclisme et en cyclo-cross ? Citez-nous un sport qui n’est pas sujet de temps à autre à un trop plein de nervosité, à un petit dérapage. Oui, le snooker peut-être…
Nous étions hier le jour d’après la gifle (les deux hommes sont d’accord là-dessus et nous rectifions le tir d’autant plus volontiers, il ne s’agissait pas d’un coup de poing, mais d’une gifle ! Dont acte. Bon, il ne s’agissait pas non plus d’une caresse…). Au téléphone, Vincent Dias Dos Santos et Pelé Bausch ont tenu à apporter leurs versions des faits.
On a cru discerner également leur volonté de procéder à un certain apaisement, chacun admettant avoir un peu fauté. Et c’est assurément très bien ainsi. Le bon préalable à, pourquoi pas, une réconciliation. Car dans la vie, il ne faut jamais jurer de rien !
> Les faits
Pelé Bausch : « J’étais placé à pied dans la montée principale qui se passe à vélo. J’ai vu que Vincent était allé gêner Scott (Thiltges) et qu’il faisait de même avec Gusty (Bausch). Lorsqu’il est passé à ma hauteur, je lui ai fait la remarque, en luxembourgeois, que ce n’était pas propre. C’est ce que je lui ai dit, c’est vrai, je n’aurais pas dû, mais je ne l’ai pas gêné physiquement. Je ne me suis pas mis au travers de son passage. Vingt mètres après, il s’est retourné, a fait demi-tour et m’a demandé ce que je venais de lui dire. Je lui ai répété et il m’a mis une claque, certes bien forte, mais pas un coup de poing. Après, je suis allé rendre compte de cet incident au jury des commissaires. Claudine Conter, la responsable, se trouvait au poste matériel. C’est là que le père de Vincent m’a menacé d’abord verbalement, puis physiquement, allant jusqu’à brandir une pompe à pied. »
Vincent Dias Dos Santos : « Il faut être correct et je voulais rectifier des choses. Dimanche, j’essayais de faire ma course, je comptais attaquer et j’ai été gêné par le frère de Gusty. Avec l’adrénaline de la course, je me suis emporté. Mais jamais je ne lui ai administré de coup de poing. Si cela avait été le cas, j’étais tellement énervé que cela se serait vu. J’estime avoir été gêné et insulté à mon passage, j’ai réagi car ce n’était pas la première fois. »
> Les suites
Pelé Bausch : « J’ai reçu un coup et je compte consulter un avocat ce soir (hier soir). Mais je suis incapable de prédire la suite. Je suis surtout déçu que le nom de ma famille soit ainsi sali. »
Vincent Dias Dos Santos : « J’attends de voir quelle sera la décision de la fédération mais de mon côté, je reste serein. Bien sûr que je vais rouler. J’ai répondu à un spectateur qui m’a gêné et insulté, je ne me suis pas battu avec un coureur. »
> Le championnat
Vincent Dias Dos Santos : « Je pense que je serai au départ pour faire un bon championnat. J’étais en forme dimanche, comme je commençais à le montrer. Donc, pour dimanche, je serai là. »
Pelé Bausch : « Tout cela tombe mal car comme vous le savez, on organise avec notre club de Brouch le championnat national dimanche. On y consacre beaucoup de notre temps et avec cet incident, on passe pour une famille non sportive, pas fair-play. On est pour le sport à cent pour cent, pas pour les polémiques. On voudrait réaliser une grande fête dimanche. »
De notre journaliste Denis Bastien