Les frontaliers belges ne bénéficieront pas d’une augmentation du seuil des 24 jours de télétravail de sitôt. Nos confrères de la Meuse expliquent dans l’édition de ce jeudi, que les négociations pour un passage à 48 jours sont au point mort. En cause la perte fiscale jugée trop forte du côté belge, que le Luxembourg refuserait de compenser.
Désengorger les routes du pays en augmentant les jours de télétravail pour les frontaliers ? Ne pas désengorger les caisses de l’état luxembourgeois, aussi. Et visiblement, coûte que coûte !
Comme nous l’expliquions dans un dossier publié le 31 janvier, il est déjà possible de télétravailler jusqu’à 50 jours par an pour les frontaliers. Les plafonds connus dans le monde de l’entreprise (19 jours pour l’Allemagne, 24 pour la Belgique, 29 pour la France) ne sont que des limites fiscales, à partir desquelles le frontalier doit payer son impôt sur le revenu dans son pays de résidence. Ce qui amène à des démarches administratives nouvelles, notamment pour organiser le « payroll » dans les entreprises, mais ce qui n’a rien d’infranchissable. Une entreprise comme ING-Luxembourg propose par exemple déjà 50 jours de télétravail à tous ses frontaliers.
C’est précisément en jugeant ce manque à gagner trop fort que les Belges freinent sur le passage aux 48 jours, soit la quasi-limite du plafond social européen. Ou du moins, demandent au Luxembourg une compensation financière, que ce dernier se refuserait à négocier, selon les informations de nos confères de la Meuse.
Le journal précise par ailleurs qu’il s’agit d’une matière qui relève d’une compétence fédérale, « alors même que la constitution d’un gouvernement fédéral peine à voir le jour en Belgique ».
Hubert Gamelon