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[Ligue 2] Vincent Thill, déjà le retour ?


Ce soudain retour en grâce ressemble à un aveu que Thill n'était pas aussi discrédité qu'on a bien voulu le dire dans l'entourage du club. (archives Gerry Schmit/Editpress)

L’ailier d’Orléans, mis au placard depuis plusieurs semaines, a été convoqué par Didier Ollé-Nicolle pour le choc à Niort. Surprenant mais bienvenu.

Ça ne sort pas de nulle part mais presque : Vincent Thill, qui n’est plus apparu sur un terrain de Ligue 2 depuis début décembre et plus de deux mois, a été convoqué pour aller défier Niort, barragiste, dans une rencontre qui ressemble déjà à un tournant de la fin de saison. A quinze matches de l’issue du championnat, Orléans pourrait revenir sur son hôte et conserver quelques motifs d’espoir, ou au contraire commencer à se faire une raison. Autant dire que ce soudain retour en grâce ressemble à un aveu que Thill n’était pas aussi discrédité qu’on a bien voulu le dire dans l’entourage du club.

Les vertus du travail ont-elles payé ? Ses proches nous ont confié que ces dernières semaines, convaincu qu’il ne parviendrait pas à s’extirper de son contrat, Vincent Thill ne s’était plus focalisé que sur ses séances, qu’il double avec du travail individuel, s’abrutissant dans une logique saine consistant à travailler en vue d’un transfert l’été prochain puisqu’avec Metz aussi, l’histoire semble définitivement finie.

Donner envie aux clubs qui le convoitent

Convaincu qu’à Orléans, le revirement sportif de son coach pour sauver ce qui pouvait l’être (dernier, Orléans est quand même très mal embarqué) lui montrerait bien un jour qu’on ne peut pas faire passer sans casse un groupe extrêmement joueur au tout-bétonnage, il devait aussi secrètement espérer qu’on referait un jour appel à ses services. Thill avait été après tout la victime expiatoire de cet état de fait : lui n’étant pas assez décisif, il avait été sacrifié parmi tant d’autres sur l’autel du réalisme. Or après une victoire contre Guingamp le 24 janvier, Orléans s’est remis à perdre contre Clermont (le 31 janvier) et Rodez (le 4 février). Mais ses qualités techniques au-dessus de la moyenne à ce niveau pourraient quand même visiblement encore servir à son club.

Il serait bon de saisir la perche, cette fois. Thill, 0 but et 1 passe décisive en quinze apparitions sur les terrains cette saison, serait bien inspiré de renouer avec ses statistiques de National 1, à Pau, la saison passée. Car il n’a nullement vocation à suivre Orléans à l’étage du dessous si d’aventure cette équipe dans la panade ne parvenait pas à se découvrir des vertus insoupçonnées et qu’il a tout intérêt à donner envie aux clubs néerlandais et portugais qui lui faisaient de l’œil cet hiver, d’investir pour racheter son année de contrat en juin.

Mais il n’est pas encore temps de penser à soi. Orléans n’est pas encore mort. Il va même jouer gros ce vendredi soir, dans les Deux-Sèvres. Le revoilà dans le groupe. Ce serait assez fou de le retrouver, aussi, sur le terrain. Pour lui, ce serait déjà une sacrée victoire.

Julien Mollereau