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Liens entre Fuglsang et le dr Ferrari : « Une histoire qui court depuis le printemps »


Jakob Fuglsang avait marqué les esprits au printemps dernier en remportant Liège-Bastogne-Liège (Photo AFP).

« C’est une histoire qui court depuis le printemps dernier », a réagi l’ancien coureur danois Brian Holm, au lendemain de la publication dans la presse d’un rapport des instances antidopage du cyclisme mondial sur des liens supposés entre son compatriote Jakob Fuglsang et le sulfureux médecin Michele Ferrari.

La réaction d’Holm au journal Politiken, à l’origine de la publication d’extraits d’un rapport de la fondation antidopage (CADF), qui s’occupe des contrôles pour l’Union cycliste internationale (UCI), traduit les interrogations qui traversent le cyclisme danois.

L’UCI a de son côté indiqué qu’elle n’avait pas reçu ce document.

« La CADF, l’organisme indépendant mandaté par l’UCI pour définir et mettre en oeuvre la stratégie antidopage du cyclisme, mène ses enquêtes en toute indépendance. Notre fédération suit de près ce dossier et prendra les mesures jugées appropriées dans l’intérêt du cyclisme », a réagi l’UCI auprès de l’AFP.

Pour Brian Holm, « quand quelqu’un court vraiment, vraiment bien, des rumeurs surgissent dans le cyclisme, ça a toujours été le cas ».

Fuglsang, 34 ans, a récemment prolongé son contrat avec Astana. Malgré son abandon sur chute en dernière semaine du Tour de France, le Danois sort de la saison la plus aboutie de sa carrière après ses victoires sur Liège-Bastogne-Liège, le Critérium du Dauphiné et le Tour d’Andalousie.

D’après Politiken, les renseignements obtenus par la CADF suggèrent que Michele Ferrari — suspendu à vie par l’Agence américaine antidopage (Usada) pour avoir aidé Lance Armstrong à se doper — continuerait d’être impliqué dans le dopage de coureurs de l’équipe Astana.

Holm : « Il n’a qu’à se manifester et dire qu’il ne l’a pas fait »

Il se serait notamment rendu à Monaco, où réside Fuglsang, et dans d’autres lieux, comme sur le Tour de Catalogne, pour rencontrer les coureurs.

« Je n’en ai jamais entendu parler au sein de l’équipe », a répondu au tabloïd BT le Danois Magnus Cort, qui a couru pour Astana en 2018 et 2019.

« Je n’imagine pas que ce genre de chose ait encore lieu, mais il y aura toujours des idiots qui tentent le diable », a-t-il ajouté.

L’ancien entraîneur de Fuglsang, Rune Larsen, qui a travaillé avec Astana en 2018, s’est dit surpris par ces révélations.

« Pendant toutes les années lors desquelles j’ai travaillé avec Jakob, nous avions toujours en tête de rester dans les limites de la légalité, même si cela signifiait que nous ne pourrions pas accomplir certaines choses », a-t-il confié à la télévision publique DR.

Holm, directeur sportif de l’équipe Deceuninck, s’est étonné du silence du principal intéressé qui, d’après son compte Instagram, s’entraînerait aux îles Canaries.

« Il n’a qu’à se manifester et dire qu’il ne l’a pas fait, qu’il n’a jamais rencontré Ferrari », a-t-il dit.

Un porte-parole d’Astana a indiqué au journal belge Het Nieuwsblad que l’équipe ne souhaitait pas faire de commentaires, estimant que le dossier ne contenant ni faits ni preuves.