World Athletics (ex-IAAF) a annoncé vendredi l’interdiction de l’utilisation de prototypes de chaussures en compétition, à la suite de la controverse née d’un modèle de Nike ayant permis de battre plusieurs records sur route ces derniers mois.
« À partir du 30 avril 2020, toute chaussure doit être disponible à l’achat par tout athlète sur le marché (en ligne ou en magasin) pendant une période de quatre mois, avant de pouvoir être utilisée en compétition », a indiqué l’instance dans un communiqué. World Athletics précise également son règlement sur les caractéristiques techniques des chaussures (taille de la semelle, nombre de plaques rajoutées dans la semelle) et indique qu’un panel examinera toute nouvelle technologie avant de la valider en compétition.
Le débat sur les nouvelles chaussures fait rage depuis l’apparition sur le marché de la « Vaporfly » de Nike, avec une lame de carbone dans la semelle et des coussins d’air. Plusieurs athlètes, chaussés de ces modèles de l’équipementier américain, ont établi ces dernières semaines des records ou des performances marquantes. Ce modèle (Vaporfly Next%), commercialisé depuis plusieurs mois, et qui a permis à la Kényane Brigid Kosgei de battre le record du monde du marathon de Paula Radcliffe (2 h 14 min 04), n’est pas interdit et pourrait être porté aux Jeux olympiques de Tokyo en août. En revanche, le prototype de Vaporfly baptisé « Alphafly », utilisé par le Kényan Eliud Kipchoge pour briser en octobre la barrière symbolique des 2h sur marathon (1 h 59 ’40 » lors d’une course non officielle) ne sera pas autorisé car utilisant trois lames de carbone dans sa semelle.
AFP