Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Constructions aux extrémités, déblaiement, le site de Micheville est en pleine mutation et à terme, de nouveaux pôles d’activité devraient y voir le jour. Mais, ce n’est pas pour tout de suite pourtant.
Les automobilistes qui empruntent le contournement à partir du Moulin à Audun-le-Tiche et qui traversent la première partie du site de Micheville se doutent-ils qu’une intense activité y règne ? Peut-être ont-ils simplement aperçu des camions circulant sur la zone. Ces derniers se dirigeaient vers le lieu où l’exploitation du crassier est en court mais dissimulée aux regards du premier quidam. Pas de fausse note dans ce travail qui vise à réduire tout ce que l’usine a laissé comme traces.
Cette exploitation des anciennes crasses des hauts-fourneaux de Micheville a débuté il y a un an avec le trou béant situé aux abords du contournement. La crasse a été enlevée jusqu’à une profondeur de dix mètres environ. Aujourd’hui, on reproduit la même chose mais plus à l’intérieur du second plateau.
Une dizaine d’années
Un trou béant, un concasseur pour séparer les granulats selon leur taille, une noria de camions venant s’approvisionner et d’autres y emportant de la terre destinée à combler le gouffre et des engins : pelle mécanique, bulldozer, tractopelle, le tout en constante activité.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel déploiement d’outils mécaniques et hydrauliques est mobilisé. Le crassier de Micheville est prévu pour une exploitation devant durer une dizaine d’années. Dix ans durant lesquels des tonnes de crasse et de terre vont être déplacées, dix ans durant lesquels le grand mur le long du contournement sera appelé à disparaître, et dix ans au terme desquels ce site sera livré aux investisseurs.
Le Républicain Lorrain
