La secrétaire d’État française à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon, a signé jeudi un projet de territoire prévoyant 250 millions d’euros d’investissements sur cinq ans pour accompagner la fermeture de la tranche à charbon d’une centrale à Saint-Avold, prévue en 2022.
La centrale thermique Émile-Huchet, qui emploie 140 personnes auxquelles s’ajoutent 80 emplois indirects chez des sous-traitants permanents, doit fermer sa dernière tranche charbon comme le prévoit la récente loi énergie et climat. Une centaine de salariés sont concernés par l’arrêt de cette activité.
Le site, racheté par le groupe tchèque EPH à l’allemand Uniper en juillet 2019, produit aussi de l’électricité grâce à deux cycles combinés gaz. Le projet de territoire du Warndt Naborien se veut « fondé sur le respect des conditions générales de développement durable et de transition écologique ». Dans le cadre de ce programme, « nous avons développé avec Gazel Énergie (filiale du groupe EPH) un projet de chaudière de production vapeur à partir de combustibles alternatifs », a indiqué le directeur du site Émile-Huchet, Thomas Amery. L’outil industriel, qui pourrait démarrer « en 2023-2024 », est « un des éléments de réponse à la problématique de l’unité charbon », selon lui, qui a souligné la volonté de Gazel Exergie « de se développer en France et plus particulièrement sur le site de la centrale Émile-Huchet ».
Quelques dizaines de salariés se sont rassemblés à l’arrivée d’Emmanuelle Wargon « en soutien aux conditions des agents concernés par la fermeture, qui ne sont pas éclaircies à ce jour », a indiqué Bianca Sansinena, secrétaire générale CGT. Les inquiétudes portent sur « le maintien des contrats de travail jusqu’à la mise en service » de la chaudière à combustibles, a-t-elle précisé. L’intersyndicale avait appelé à la grève en octobre pour exprimer son inquiétude quant à l’évolution du site et aux emplois. « On n’a pas obtenu de réponse, on se réserve le droit de repartir en grève », a prévenu Bianca Sansinena.
LQ/AFP
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