Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les auberges de jeunesse luxembourgeoises font leur part pour l’environnement et le tourisme durable. Les initiatives ne manquent pas.
Les auberges de jeunesse luxembourgeoises aiment le développement durable et l’environnement… et ce, depuis le début. Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour alerter sur les conséquences du réchauffement climatique et demandent un changement de comportement, les auberges de jeunesse du pays ont listé hier leurs initiatives pour préserver le climat et la planète.
De nombreuses auberges de jeunesse sont dotées d’une installation solaire présentant des fonctions diverses. Ainsi, à l’auberge de jeunesse de Lultzhausen, située au lac de la Haute-Sûre, cette installation sert au réchauffement d’eau. À Beaufort, ce sont des cellules voltaïques qui produisent l’électricité utilisée au sein de l’auberge de jeunesse.
À cela s’ajoute l’élimination durable des déchets alimentaires des restaurants des auberges, lesquels sont utilisés afin de produire de l’électricité, de la chaleur, de l’engrais et du combustible.
Les auberges de jeunesse attachent aussi beaucoup d’importance à la durabilité de leurs menus et plats. Ainsi, beaucoup d’aliments sont issus d’un commerce équitable et portent le logo Fairtrade. De plus, les plats sont tous distingués par le logo de qualité local «Sou schmaacht Lëtzebuerg».
Les produits bios ainsi que les plats végétariens ont aussi le vent en poupe dans les restaurants «Melting Pot» des auberges de jeunesse. Les plats et menus sont servis en portions ajustées afin d’éviter trop de surplus et de gaspillage.
Halte au gaspillage
La portion a tout de même été trop grande? Les hôtes peuvent alors utiliser «l’Ecobox» – une initiative zéro déchet du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable – afin d’emporter les restes à la maison.
Une nouveauté innovatrice est le frigo «pas de gaspi dans ma vie», qui se trouve à côté du «Veräinsbau» à Tuntange. Ce frigo est né d’une initiative de l’auberge de jeunesse de Hollenfels. Il s’agit d’une coopération entre la commune de Helperknapp et le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural afin de contrecarrer le gaspillage d’aliments et de réduire les déchets organiques. Ainsi, les plats cuisinés invendus de l’auberge de jeunesse sont mis en vente tous les jours dans ce frigo self-service et ceci pour tout le monde et à un prix avantageux.
Un autre sujet de grande importance pour les auberges de jeunesse luxembourgeoises consiste en la biodiversité. Depuis quelques années, des ruches peuplent le toit de l’auberge de jeunesse de Luxembourg. L’auberge d’Esch-sur-Alzette s’est jointe à cette initiative et vend depuis peu le miel issu de la production interne.
Afin de faciliter l’hibernation des insectes, des hôtels à insectes ont été installés près de différentes auberges. Le miel n’étant pas le seul produit naturel issu d’une production interne, l’auberge de jeunesse de Luxembourg présente fièrement son potager élevé sous forme de lit superposé, lequel ne dégage pas seulement des parfums délicieux d’herbes aromatiques, mais s’avère aussi être très utile en cuisine.
Petit rappel également : toutes les auberges de jeunesse du pays portent avec fierté «l’Ecolabel», un label de l’Oekozenter Pafendall décerné aux établissements touristiques se souciant de la durabilité.
Toutes les auberges participent aussi à l’initiative SuperDrecks-Këscht. Un autre label soulignant la durabilité est le label de qualité «HI-Q&S», issu par la fédération internationale Hostelling International. Ainsi, toutes les auberges de jeunesse luxembourgeoises ont été labellisées par cette fédération.
Les amateurs de la petite reine ont sûrement déjà vu le label «Bed + Bike» des auberges nationales. Ici, il s’agit d’un label de qualité décerné aux hébergements accueillant les cyclistes. Le label Mullerthal Trail Partner s’adresse aux hébergements accueillant spécialement les randonneurs et a été décerné aux trois auberges de jeunesse de la région Mullerthal – Petite Suisse luxembourgeoise. Néanmoins, les autres auberges de jeunesse sont aussi adaptées aux besoins des randonneurs bien entendu.
Lutte contre le plastique
Plus de 200 personnes issues de 40 pays travaillent dans le réseau des auberges nationales. Les auberges de jeunesse agissent aussi en tant que formateur pour les jeunes apprentis et soutiennent les personnes grâce à une mesure de réinsertion sociale dans le monde du travail. Et les projets sociaux, comme par exemple la «Yolande Coop», une coopérative du groupe Elisabeth engageant des personnes à handicap mental, leur tiennent à cœur.
Un autre sujet très thématisé dans les auberges de jeunesse sont les déchets en plastique. Ainsi, les produits en plastique à usage unique, comme par exemple les pailles et les bouteilles, sont au fur et à mesure bannis de l’assortiment. Étant donné que l’eau du robinet est potable dans tout le pays et ainsi aussi dans toutes les auberges nationales, les bouteilles durables peuvent être remplies à tout moment et ceci partout. Pour ceux en manque de bouteille réutilisable, il est possible d’en acheter à la réception des auberges de jeunesse.
Les randonneurs ou cyclistes parcourant le pays peuvent même s’informer grâce à une appli sur les endroits où il est possible de faire le plein d’eau. Cette application gratuite s’appelle «Refill» et tous les établissements participant à cette initiative sont signalés par un autocollant sur leur porte d’entrée. Gare aux bouteilles en plastique achetées et remplies d’eau trop chère et vive le remplissage à l’eau du robinet!
