Le Premier ministre Boris Johnson a formellement rejeté mardi la demande du gouvernement écossais d’autoriser la tenue d’un nouveau référendum d’indépendance de la nation majoritairement opposée au Brexit.
Dans une lettre adressée à la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, aussi cheffe du Parti nationaliste écossais (SNP), Boris Johnson a affirmé que le précédent référendum à ce sujet, tenu en 2014, était un scrutin qui n’arrivait « qu’une fois dans une génération ».
Lors de ce premier référendum, les Écossais avaient voté à 55% pour rester au sein du Royaume-Uni. « Le gouvernement britannique continuera à respecter la décision démocratique du peuple écossais et la promesse que vous lui avez faite » de la respecter, écrit-il dans le courrier. « C’est pourquoi je ne peux accepter un transfert de pouvoir pour organiser un futur référendum d’indépendance. »
Réaction « auto-destructrice »
Nicola Sturgeon avait officiellement demandé en décembre à ce qu’un nouveau scrutin sur l’indépendance de la région soit organisé en 2020, car elle estimait que le Brexit imminent avait complètement changé la donne. L’Écosse avait en effet voté en 2016 à 62% contre le Brexit, mais la province sera obligée de quitter l’Union européenne au 31 janvier, comme le reste du Royaume-Uni.
« Cette réaction était prévisible, mais elle est aussi intenable et auto-destructrice », a réagi Nicola Sturgeon dans un communiqué, accusant les conservateurs au pouvoir d’être « terrifiés par le droit de l’Écosse à choisir ». « Ils savent que si on nous donne le choix, nous choisirons l’indépendance », a-t-elle estimé, affirmant que le parti de Boris Johnson n’avait « aucun argument positif en faveur » d’un maintien de l’Écosse au sein du Royaume-Uni.
LQ/AFP