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[Esch 2022] Sam Tanson : «Je vois un énorme potentiel pour le sud du pays»


La Möllerei a été construite en 1910. Elle fera un bond dans la modernité en devenant le pôle culturel digital principal de Esch 2022. (Photo : archives lq/Fabrizio Pizzolante)

La ministre de la Culture ne cache pas les difficultés dues au retard pris dans les préparatifs pour Esch 2022. Sam Tanson y voit toutefois «un énorme potentiel». À l’image des années culturelles 1995 et 2007, Esch 2022 doit servir de véritable « moteur ».

Les organisateurs d’Esch 2022, capitale européenne de la culture, dont les manifestations seront organisées dans l’ensemble de la région Sud, ont fixé rendez-vous au 20 février. On sera alors douze mois après la relance d’un projet qui, en raison de querelles internes, avait du plomb dans l’aile. Dans un peu moins de six semaines, les projets artistiques et culturels soumis au jury seront enfin dévoilés.

«L’objectif est de sélectionner des projets au caractère durable, qui vont apporter au-delà de l’année culturelle une plus-value à la région autour d’Esch-Belval», souligne la ministre de la Culture, Sam Tanson, interrogée par Le Quotidien. Celle qui a succédé fin 2018 à Xavier Bettel et Guy Arendt ne cache cependant pas l’immense charge de travail qui reste à accomplir avant l’ouverture officielle d’Esch 2022, fixée au 22 février 2022. «La situation dont a hérité la nouvelle équipe d’organisation n’est pas facile. Il lui reste très peu de temps pour mettre sur pied ce projet colossal», note Sam Tanson.

« On se doit de réussir »

Avec la présentation des projets introduits, l’épine dorsale d’Esch 2022 sera enfin constituée. «Je vois un énorme potentiel pour le sud du pays. On est un pays qui est en pleine mutation. Si on continue à miser sur la décentralisation, il ne faut pas se contenter du développement économique. La création d’une offre culturelle est tout aussi importante», indique la ministre de la Culture. Sam Tanson pousse sa réflexion plus loin : «Sans le développement culturel de la région, on va vivre un appauvrissement intellectuel.» Elle renvoie vers l’importance des années culturelles de 1995 et 2007, qui à chaque fois ont été «le moteur» du développement culturel. «Esch 2022 doit jouer le même rôle dans la Minett», lance la ministre. Sa conclusion équivaut à une mise en garde : «Je dis toujours qu’on n’a pas le choix. On se doit de réussir. Tous ceux qui travaillent sur le projet en ont conscience.» Rendez-vous le 20 février.

David Marques