Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La Moselle ne vit pas dans la naphtaline, elle est au contraire toujours en mouvement ! Voilà quelques exemples qui permettent d’illustrer cet indéniable dynamisme au Luxembourg.
Vinsmoselle va travailler son image
C’était dans les tuyaux depuis un bout de temps, mais le secret avait été bien gardé ! Début novembre 2019, la coopérative a présenté la première étape d’une refonte totale de son identité visuelle. Elle s’est d’abord penchée sur ses vins AOP, les entrées de gamme. Nouvelle bouteille, nouveau nom (Les Vignerons de la Moselle), des étiquettes portant le vrai visage de vignerons et de vigneronnes… C’est ce que l’on appelle faire table rase du passé.
Sans le clamer haut et fort, les dirigeants de la coopérative ont glissé qu’un processus similaire était en cours pour les deux autres catégories de vin, les premiers crus et les grands premiers crus. «Je ne veux pas trop m’avancer, mais oui le renouveau des gammes premier cru et grand premier cru va se réaliser dans la première moitié de l’année, glisse le directeur de Vinsmoselle, Patrick Berg. Nous allons poursuivre l’élan de renouvellement des gammes et de l’image des Domaines Vinsmoselle. Et qui sait ? Peut-être préparons-nous une autre surprise pour l’été prochain…» Le suspense reste entier sur la forme que prendra cette petite révolution à l’échelle de la Moselle !
Bernard Massard changera aussi ses étiquettes
Antoine Clasen le reconnaît : «Beaucoup de gens ne savent même pas que nous faisons des vins tranquilles…» La marque essentiellement connue pour ses bulles sait aussi faire autre chose et c’est ce qu’elle a l’intention de faire savoir cette année en renouvelant les étiquettes de cette gamme.
La marque veut toutefois garder une ligne identifiable : «Nous avons une certaine notoriété et je ne veux pas que nos clients s’y perde, la nouvelle étiquette sera donc assez reconnaissable, mais plus moderne et plus attirante», précise Antoine Clasen. L’idée est déjà arrêtée : «Nous sommes partis sur un design avec des racines, qui rappelle notre ancrage luxembourgeois.»
Nouvelle cave au domaine Claude Bentz
Jusque-là, malgré de beaux vins, le domaine Claude Bentz (à Remich) se montrait assez discret. Mais avec l’arrivée de Carole Bentz au domaine à l’automne dernier, la maison a décidé de changer de caractère et de ne pas hésiter à se montrer.
Si tout va bien – toutes les autorisations sont déjà acquises – la famille Bentz va construire une toute nouvelle structure d’accueil juste à côté de sa cave implantée sur la route de Mondorf. Mais attention, on parle là de grand format : avec la terrasse, le bâtiment mesurera 80 mètres de long! Vinothèque, salle de réception (avec cuisine) de 110 places assises et 8 mètres sous plafond, petits salons de dégustation… un écrin aux formes audacieuses signées par l’architecte Jill… Bentz : la petite sœur de Carole. Le domaine Claude Bentz va faire parler de lui en 2020, c’est certain !
Un quart de siècle pour Cep d’or
Le domaine de Hëttermillen, fondé par Jean-Marie Vesque en 1995, va fêter son 25e anniversaire cette année. Un jalon important qui sera bien sûr fêté… même si le vigneron ne sait pas encore exactement comment! «Ce qui est sûr, c’est que nous ne sortirons pas de série spéciale anniversaire : ça a été fait tant et tant de fois…», sourit-il. Par contre, les chances sont grandes qu’un dîner de gala se tienne aux beaux jours. Les invités pourraient y avoir de très belles surprises…
Drones : de nouveaux tests
L’année dernière, Corinne Kox (domaine Laurent & Rita Kox, à Remich) a été la première vigneronne luxembourgeoise à tester l’usage des drones pour pulvériser les vignes. Elle avait convaincu l’opérateur de jets privés Luxaviation, qui était justement en train de se diversifier dans cette voie, de se lancer avec elle.
Les premiers résultats sont intéressants, mais ils montrent aussi les limites actuelles de ces engins volants. Les réservoirs où placer les produits (ici tous bios) sont petits, l’autonomie des batteries très limitée… tout n’est pas parfait, mais l’expérience a démontré que le potentiel existe bel et bien. Corinne s’est renseignée, notamment en Suisse où les drones volent déjà depuis quelques années, et veut poursuivre l’expérience et faire progresser le matériel.
Remembrement : dernière phase
Tout ne sera pas terminé cette année, mais le chantier de la dernière phase du remembrement à Stadtbredimus est en cours. Après le Primerberg et le Rouseberg, c’est au tour du Goldberg d’être réorganisé. Les parcelles de ce terroir étaient morcelées et pas faciles à travailler à cause des fortes pentes. À la sortie de Stadtbredimus, le long de la route du Vin, de nouvelles terrasses vont être mises en place. Elles seront en terre et renforcées par des murs en pierres sèches en bout de rangées. Les premières parcelles seront prêtes dès ce printemps et pourront donc être aussitôt replantées. Rappelons que la loi impose d’attendre trois vendanges avant de pouvoir produire du vin avec des nouvelles vignes.
Erwan Nonet
