Tout avait bien commencé, samedi soir… Et, finalement, tout s’est (presque) bien terminé. Mené jusque dans le temps additionnel, le FC Metz, réduit à dix après l’exclusion de Stoppila Sunzu avant l’heure de jeu, a fait preuve de caractère pour arracher un point inespéré, ce samedi soir à Dijon (2-2).
Un jusqu’au-boutisme bienvenu et incarné par un Maïga auteur d’une frappe magistrale au bout de la nuit dijonnaise.
Les Grenats ont donc frappé les derniers. Après – malgré une alerte signée Mendyl (10e) – avoir frappé les premiers ! Lancé par Boulaya, Diallo profitait d’une erreur d’Amalfitano pour se présenter seul devant Gomis. L’attaquant sénégalais effaçait le gardien dijonnais pour ouvrir le score (0-1, 14e). Un dixième but personnel qu’il pouvait célébrer en compagnie des nombreux supporters présents, ce samedi, au stade Gaston-Gérard.
Ces derniers n’ont d’ailleurs eu de cesse d’encourager les Grenats. Jusqu’au bout malgré quelques appels à la démission de Vincent Hognon. Mais aussi en dépit d’un scénario si bien ficelé en début de rencontre qui a finalement dérapé au fil des minutes vers une très probable nouvelle désillusion.
Certes, les Grenats n’ont pas déroulé le tapis rouge aux Dijonnais. Mais à peine deux minutes après le but de Diallo, Amalfitano se rachetait de sa bévue initiale en plaçant une magnifique reprise dans les filets d’un Alexandre Oukidja impuissant (1-1, 18e). Le tout à la suite d’un coup franc mal repoussé par la défense messine. Et, le tout, à la suite d’un coup franc litigieux sur une faute de Sunzu…
Sunzu et De Zerbi exclus, altercation en plein match
Ces fameux faits de jeu qui polluent régulièrement le quotidien des Mosellans. Mais leur problème principal reste néanmoins cette incapacité à garder un score… Mais également de savoir faire la différence quand ils en ont la possibilité. Parce que ce samedi soir, le FC Metz ne s’est pas facilité la tâche en tardant à aller au bout de ses idées. Même diminués par quelques absences importantes (Noss Traoré notamment, remplacé par Boulaya dans le cœur du jeu à Dijon), Renaud Cohade et ses partenaires se sont procuré des situations. Mais par naïveté parfois, par maladresse aussi et par manque de spontanéité souvent, le promu messin n’a pas su saisir sa chance : Diallo (20e), Boulaya, Cohade (25e) et Nguette (28e, 42e) échouaient ainsi devant le but de Gomis…
Tout le contraire de Baldé, qui profitait des largesses de la défense centrale messine pour enfoncer le clou juste avant la pause (2-1, 42e).
Mais alors qu’ils espéraient certainement remettre la machine en route après la pause, les Messins devaient rapidement se passer des services de Sunzu, exclu pour une faute naïve sur Baldé (53e). Forcément, la tâche devenait de plus en plus compliquée, d’autant que Dijon confisquait le ballon à des Lorrains nerveux, à l’image de l’exclusion de Jean-Marie De Zerbi ou de cette altercation entre Centonze et N’Doram, finalement séparés par Oukidja… « Ça peut arriver », assure Philippe Gaillot, le directeur général adjoint du FC Metz. « Le plus important, c’est que les choses reviennent vite dans l’ordre et qu’on soit en équipe derrière. C’est ce qui s’est passé… »
Finalement, ce groupe tellement versatile cette saison est donc parvenu à éviter la bûche. Un petit miracle… de Noël.
Jean-Sebastien Gallois (Le Républicain Lorrain)
Une équipe pour se maintenir en division 2.