La nouvelle technologie arrive à grands pas au Grand-Duché, mais est-ce pour le meilleur ou pour le pire? En effet, la 5G divise et crée le débat. Annoncée comme une énorme avancée, autant sociétale que technologique, par certains, la 5G est aussi largement décriée. D’un côté, elle est synonyme de progrès et de modernisation de la société et cette perception positive est certainement justifiée de par les nombreux avantages qu’elle apportera.
Les personnes du terrain sont quasi unanimes sur ce point : la 5G devrait permettre, à terme, de sauver des vies, de simplifier la vie de tous les jours, de fluidifier le trafic routier, d’optimiser la communication et, donc, de soigner la cohésion sociale et le vivre ensemble… En clair, les partisans de la 5G s’évertuent à convaincre les réfractaires de la valeur ajoutée de cette nouvelle technologie qui, selon eux, ne pourra qu’augmenter la qualité de vie.
L’argument est, à première vue, totalement crédible et louable : les avancées dans les domaines de la santé, de la sécurité, de la mobilité, de la communication… sont effectivement incontestables et tous les experts de la question le diront, occultant, si besoin, les immenses enjeux économiques qui en découlent.
Cela dit, une autre partie de la population, elle, est plutôt d’avis que l’arrivée de la 5G, qui va de pair avec la transition digitale, serait néfaste pour la civilisation. Le potentiel impact négatif sur l’environnement et sur la santé des humains, de la faune et de la flore est ainsi brandi par les détracteurs de la 5G, qui voient en elle une nouvelle «révolution», avec tous les bouleversements comportementaux et sociétaux qui suivront. L’expression «on n’arrête pas le progrès» sera, dès lors, encore plus ironiquement exprimée par ces anti-5G qu’à l’accoutumée.
Entre conservatisme et progressisme, les courants de pensée s’opposent déjà, alors que cet ange – ou démon – de 5G n’est pas encore déployé… Le progrès est couramment perçu comme un changement destiné à améliorer une condition. Si seulement cette affirmation pouvait être une vérité universelle, cela serait déjà un énorme progrès en soi. Et, par extension, un énorme progrès pour la société.
Claude Damiani