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Luxembourg : «qui plante un jardin plante du bonheur»


Plusieurs jardins communautaires existent dans la capitale, comme ici au Limpertsberg (Photo : DR).

Ce proverbe chinois se révèle particulièrement adapté pour illustrer la forte demande citoyenne en vue de participer aux jardins communautaires de la capitale. Le point sur les offres de la Ville.

Alors que la pénurie de logements fait la une des médias presque quotidiennement, la fraction déi Lénk de la capitale s’enquiert également de la disponibilité effective, pour les citadins, d’avoir à leur disposition un jardin à cultiver. «Travailler dans un jardin procure du bonheur, permet de produire des aliments sans dépendre des supermarchés et offre l’opportunité de nouer des contacts. Il s’agit également d’une « affaire » de protection de l’environnement et de biodiversité. En résumé, un jardin n’apporte que des choses positives. Or il m’apparaît que de moins en moins de gens vivant à Luxembourg, disposent d’un jardin…», a déploré le conseiller communal Guy Foetz, lundi.
Avant, pour lui, d’interpeller l’échevin Patrick Goldschmidt (DP) à ce sujet : «Quelles sont les sortes de jardins communautaires existant en ville? Combien de personnes se trouvent-elles sur des listes d’attente, en attendant un accès à un tel jardin et quelle est la durée moyenne d’attente d’un citadin sur une telle liste?»

Règlement pour jardins communautaires

En guise de réponse, Patrick Goldschmidt a tout d’abord énuméré les quatre catégories de jardins existant dans la capitale (outre les jardins privés), à savoir : des jardins communaux, des jardins publics, des jardins communautaires, ainsi que des cités jardinières. «Les jardins communaux sont des parcelles individuelles qui appartiennent à la commune. Celles-ci sont souvent situées derrière certaines habitations, si bien que la commune reçoit régulièrement des demandes, à savoir si les habitants peuvent utiliser les parcelles en question à des fins de jardinage. Concernant l’appellation « jardins publics », il s’agit des parcs de la Ville, dans lesquels il n’y a pas d’espace réservé au jardinage « privé ». Par ailleurs, les jardins communautaires, quant à eux, sont des jardins dans lesquels jusqu’à 30 personnes, en moyenne, gèrent en commun le jardin, où chacun a une petite parcelle pour soi; ce type de jardins doivent répondre à des critères écologiques et sont soumis à un règlement d’ordre intérieur de la Ville, également cogestionnaire. Enfin, il y a les cités jardinières, qui sont des parcelles individuelles de jardin, gérées notamment par des ASBL ou par la Ligue luxembourgeoise du coin de terre et du foyer (CTF)», a détaillé Patrick Goldschmidt.

Plus de 600 personnes sur listes d’attente

jardin luxembourg (2)

Au niveau des listes d’attente, en vue de pouvoir prétendre avoir accès à un jardin autre que «public», les chiffres donnés par l’échevin Patrick Goldschmidt font état de 261 demandes concernant les jardins communaux, 208 pour les jardins communautaires, et 151 demandes pour ce qui relève des cités jardinières.
Quant à la durée d’attente sur de telles listes, celle-ci est normalement conditionnée au quartier de résidence : «Pour les jardins communautaires, lorsque les critères sont remplis, à savoir qu’il faut habiter dans le quartier en question – car la commune ne souhaite pas qu’une personne prenne sa voiture d’un quartier de la capitale à un autre pour se rendre dans un jardin communautaire – on essaye de donner un accès, dans un délai de trois ans, pour la plupart des gens (…).»
Pour ce qui est d’éventuels nouveaux projets de jardins communautaires à Luxembourg, l’échevin a indiqué que «oui, nous avons beaucoup de demandes concernant le quartier Merl-Belair. Un appel à la population sera lancé en 2020, afin de définir exactement le nombre de personnes qui sont intéressées. La commune a également reçu des demandes pour les quartiers de Gasperich et du Pulvermühl; cela dit, le nombre de demandes est encore trop faible (…).»

Claude Damiani