L’ITU a annoncé, hier, la suppression des épreuves de Cape Town et d’Anvers. Pas une bonne nouvelle pour les Luxembourgeois.
C’est une très mauvaise nouvelle qui a frappé, hier, les triathlètes luxembourgeois. En effet, la fédération internationale a annoncé que les épreuves du Cap en Afrique du Sud et d’Anvers, en Belgique, disparaissaient du calendrier 2020 : «Les problèmes financiers du comité d’organisation de l’épreuve du Cap et le manque de support de la nouvelle municipalité à Anvers ont conduit à l’annulation des deux événements», explique l’ITU dans un communiqué.
Ce n’est pas quelque chose d’anodin, notamment pour les triathlètes luxembourgeois qui avaient pour habitude de commencer leur saison internationale en Afrique du Sud, comme le rappelle Thomas Andreos, l’entraîneur national : «Les trois gars avaient prévu d’y effectuer leur début de saison.»
Les trois gars, ce sont Stefan Zachäus, Bob Haller et Gregor Payet. Le technicien détaille la situation pour chacun : «Pour Stefan, c’est juste dommage. Il restera en Australie pour s’entraîner», indique-t-il à propos du militaire, qui a rejoint Noosa, en Australie, à la fin novembre : «L’idée est d’avoir un point de chute pour m’entraîner. C’est un lieu privilégié pour les triathlètes, Jan Frodeno, par exemple, y a une maison. Là-bas, il y a un bon groupe de natation et de vélo et de très bonnes conditions d’entraînement», explique le triathlète luxembourgeois le mieux parti pour se qualifier pour les prochains JO de Tokyo.
Ça se complique pour Bob Haller
Cette saison, Stefan Zachäus s’est notamment classé 14e au Cap et 7e à Anvers.
Si, pour lui, il ne s’agit finalement que d’un léger contretemps, en revanche, la situation est bien moins enviable pour son compatriote Bob Haller. Après sa fracture de stress au pied qui l’a privé de compétitions de longues semaines, le triathlète basé au Portugal a entamé une véritable course contre la montre, avec pour but ultime de représenter son pays au Japon : «Pour Bob, c’est plus ennuyeux. Il a besoin de faire six bons résultats jusqu’au mois de mai. Avec Cape Town en moins, le calendrier se complique un peu», constate encore Thomas Andreos. Et d’expliciter : «Il n’aura quasiment pas le droit à l’erreur. Il devra terminer dans le top 6-7 sur toutes ses courses.»
Du coup, il devrait modifier son programme et se rendre en Amérique du Sud à la mi-février, afin de s’aligner au départ de deux Coupes continentales et peut-être enchaîner avec les Bermudes et Abou Dhabi… s’il est qualifié : «Il s’agit de deux courses WTS et l’accès à la start list n’est pas aisé», rappelle Andreos.
Le troisième larron, Gregor Payet, est lui moins impacté par ce changement : «C’est juste qu’il voulait faire un stage en Afrique du Sud pour préparer Cape Town. Du coup, il ira seulement pour s’entraîner. Un peu de soleil, ce n’est pas si mal», conclut Thomas Andreos.
L’année n’est pas encore tout à fait terminée. En effet, dans une dizaine de jours, Bob Haller et Oliver Gorges boucleront leur année 2019 par une Coupe continentale à Dakar.
Romain Haas