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[Basket] «Aujourd’hui, je n’ai plus de doutes»


Yann Wolff se montre plutôt satisfait de la saison de l'Amicale jusqu'à présent. (Photo : jj patricola)

8e JOURNÉE EN NATIONALE 1 L’Amicale est repartie sur le bon chemin avec une deuxième victoire consécutive, samedi face au Sparta. Le capitaine Yann Wolff, auteur d’un double-double (11 pts, 10 rebonds), a pris le temps d’évoquer la saison de Steinsel.  Une saison pour le moment plutôt très réussie.

Avant le début de la saison, on ne donnait pas cher d’une Amicale complètement décimée en deux saisons. Mais après huit matches, force est de constater que les Fraisiers sont bien là. Et leur capitaine, Yann Wolff, se montre plutôt optimiste pour la suite.

Alors qu’on approche de la moitié de la saison régulière, vous affichez avec l’Amicale, un bilan équilibré (4-4), plutôt inattendu. Vous êtes satisfait?

Yann Wolff : C’est vrai que même si on a raté quelques matches, contre Esch, Etzella ou le T71 ainsi qu’en Coupe, on aurait signé pour être à 4-4 après huit journées.

Comment expliquez-vous ce bon début de saison alors qu’il n’y a pas une équipe qui a été plus décimée que l’Amicale lors des deux dernières saisons?

Déjà, on a le même coach pour la seconde saison, du coup on sait ce qu’il attend de nous et lui ce qu’il peut demander de notre part. Je pense également que l’Amicale compte dans ses rangs des joueurs à qui on n’a pas fait confiance par le passé. Des gars comme Jo (Hoeser), Jonas (Theisen) sont pétris de talent mais n’ont pas toujours pu s’exprimer. Désormais, ils peuvent montrer ce qu’ils savent faire.

C’est ce qu’ils ont fait, notamment lors de ce match contre le Sparta?

Oui. Je dirais qu’on a pratiquement réalisé le match parfait. En défense, on les a très bien contrôlés, en les limitant à 37 pts en première période. Et en attaque, je pense que c’est vraiment le premier match où chacun a contribué. Généralement, on avait toujours les deux Américains et un ou deux Luxembourgeois qui répondaient présent. Mais face au Sparta, tout le monde était au rendez-vous. Jonas, notamment, a certainement sorti son meilleur match depuis qu’on joue ensemble. Il a montré ce qu’il pouvait faire. Maintenant, j’espère qu’il va continuer de le faire lors des prochaines rencontres.

Vous le sentiez lors de la semaine d’entraînement?

Pas spécialement, on n’a eu que trois séances d’entraînement cette semaine. On ne s’est pas vraiment concentrés sur le Sparta mais plutôt sur ce que nous, nous avions envie de faire, en attaque comme en défense. Et samedi, la grosse différence c’est qu’on était immédiatement dans le match. Depuis le début de la saison, à plusieurs reprises on a dû courir après le score car on était menés rapidement d’une dizaine de points. Mais contre le Sparta, c’était complètement différent.

Avec, comme vous l’avez dit, plusieurs joueurs qui se mettent en évidence. C’était également le cas du jeune Noah Medeot?

Cela fait deux matches qu’il joue vraiment très bien. Je crois que c’est la première fois qu’il montre ce qu’il peut faire. Il joue avec davantage de confiance. Je pense qu’il a eu une sorte de déclic la semaine dernière, lors du match contre Heffingen. Il a mis un panier à trois points très difficile alors que les deux équipes étaient à égalité. Avant, quand on mettait la pression sur lui, il avait tendance à reculer. Maintenant, il fonce.

Ces bons résultats changent-ils les ambitions de l’Amicale?

Non. Depuis le début, notre but, c’est de jouer les play-offs. Et d’aller loin en Coupe. Bon, pour ce deuxième objectif, c’est raté puisqu’on a réalisé ce qui est, je pense, notre pire match de la saison contre le Racing. Mais le point positif, c’est qu’après cette défaite, on savait ce qu’on devait faire pour rectifier le tir. Et c’est ce qu’on a fait. Si on regarde votre bilan, on constate que vous avez perdu contre Etzella, Esch et le T71, qui sont supérieurs, sur le papier ainsi qu’à l’Arantia, où il n’est jamais facile d’aller s’imposer.

Mais vous avez battu vos adversaires directs?

Le coach nous a déjà fait remarquer que, l’année dernière, on n’avait gagné qu’une seule fois contre le top 3. On savait, au vu du calendrier compliqué qu’on avait, avec les trois matches de suite contre ces trois gros, qu’on allait connaître des moments compliqués. Mais on a effectivement réussi à remporter les matches qu’on devait gagner.

Donc, si vous battez Contern à Contern pour terminer la phase aller, vous serez dans les temps?

Si on bascule avec 5-4 à la moitié du championnat, on aura fait un grand pas dans la bonne direction. Et si on peut encore prendre deux ou trois victoires d’ici la pause hivernale, ce serait vraiment parfait. Ça reste une sacrée performance, surtout quand on sait que vous avez perdu à l’intersaison, Bobby Melcher et Pitt Koster.

Comment remplace-t-on un joueur comme Melcher?

C’est toujours très compliqué de remplacer le meilleur meneur de la ligue. Il était important en attaque comme en défense. Maintenant, ce sont aux joueurs comme Jo, Jonas et moi de prendre davantage de responsabilités. L’absence de Bobby se ressent particulièrement en défense où on peine un peu. Il faut dire qu’il était partout présent.

Il était aussi le capitaine de l’équipe. Maintenant, ce rôle vous incombe. Comment le vivez-vous?

Ce n’est pas quelque chose de forcément évident pour moi. Je suis plutôt quelqu’un d’introverti. Mais il faut dire que les deux Américains m’aident beaucoup. Ils parlent beaucoup avant le match. Jo, également, m’aide énormément. Quant à Max (Schmit), il sait comment agir. C’est vrai que, sur la feuille, je suis le capitaine mais nombreux sont les joueurs qui prennent la responsabilité de dire quelque chose quand ils le doivent.

Mais ça vous arrive également?

Oui. Souvent, pendant le match, quand l’émotion est à son comble, c’est là que je vais aller de moi-même voir les arbitres ou parler à l’équipe. Sans réfléchir à ce que je vais dire avant.

Vous parlez de Max Schmit, qui est arrivé cette saison. Pouvez-vous nous expliquer comment il a été recruté et comment s’est passée son intégration?

Max s’est parfaitement intégré. Il connaît tous les gars depuis des années. Ce n’est pas le mec le plus spectaculaire mais c’est un excellent meneur qui fait ce que le coach attend de lui, à savoir faire les bons choix en attaque, contrôler le tempo du match, savoir quand attaquer, quand patienter. Concernant sa venue, j’avais discuté avec le coach. On ne savait pas trop qui signer et j’ai pensé que Max serait une bonne idée. Bjorn (Molitor) a également parlé de lui. C’est comme cela qu’on s’est dit que ce serait une bonne idée de le faire revenir dans le club de ses débuts.

Vous évoquez Bjorn Molitor, comment va-t-il?

Il s’est fait opérer peu avant les dernières vacances. Il souffre d’une rupture des ligaments croisés du genou. Il essaie de venir nous voir pendant les matches. Il était là samedi et nous a porté bonheur. Maintenant, il sait qu’il est lancé dans un marathon et pas dans un sprint. Mais on ne devrait pas le revoir cette saison.

Pour en revenir à l’équipe, que pouvez-vous dire sur les deux Américains? Quel est leur rôle?

Ils sont avec nous depuis le début de la saison ce qui est une bonne chose. Le coach ne veut pas que tout repose sur eux, comme c’est le cas dans d’autres formations. Lui souhaite qu’ils participent au jeu mais tout en permettant aux Luxembourgeois de prendre leurs responsabilités. Ils ont compris leur rôle. On a Jett (Speelman) qui est très bon à trois points alors que Kendrix peut jouer des positions 1 à 4 et attaque très bien. Et ce qui est très important, c’est que les deux sont très professionnels, ce qui n’était pas forcément le cas des joueurs de l’année dernière. Et ça, ça compte aussi.

On le sait, le championnat est très serré. Qu’est-ce qui fera la différence entre une équipe qui jouera les playoffs et une qui luttera en play-downs?

C’est un ensemble de choses. L’équipe qui sera la plus épargnée par les blessures, qui parviendra à remporter des matches contre ses adversaires directs. Celle qui sera la plus constante également.

Vous craignez de jouer les playdowns?

Non. Je n’ai pas peur et je ne veux surtout pas avoir à le faire. C’est 14 matches, tout peut être joué au bout de six ou sept. Si bien qu’après, il te reste encore une demi-douzaine de rencontres sans intérêt, pour la galerie, sans spectateurs. Ce n’est pas intéressant. Ce n’est pas marrant. On ne veut pas de ça.

Mais vous êtes confiant?

J’ai un état d’esprit beaucoup plus positif qu’avant le début de la saison. Durant la préparation, j’avais quelques doutes. Mais on voit ce qu’on peut faire. On a une très belle position au championnat. Je n’ai plus de doutes

Entretien avec Romain Haas

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