Le nombre d’incidents en gare ou dans les trains des CFL, recensant les agressions verbales ou physiques et les actes de vandalisme, est en recul, passant depuis 2014 de 49 cas à 33 en 2018.
C’est ce qui ressort d’une réponse parlementaire du ministre de la Mobilité, François Bausch, aux députés LSAP Dan Biancalana et Yves Cruchten. Selon les services du ministère concerné, le nombre d’interventions de la police pour des infractions commises à l’égard des agents CFL reste toutefois important : on en comptait 110 en 2017, 111 en 2018 et déjà 24 pour le premier trimestre 2019. Quinze agents CFL (personnel d’accompagnement des trains, chefs de surveillance, agents au guichet) ont été agressés depuis le début 2019. Par ailleurs, la police a été appelée ou est intervenue sur demande des CFL pour 3 agressions contre des tierces personnes dans les trois premiers mois de l’année 2019.
La question parlementaire fait suite aux annonces du ministre Bausch concernant le renforcement de la sécurité dans les gares et dans les trains du pays. En mars, François Bausch avait annoncé à la Chambre des députés la création d’une police ferroviaire, et ce pour la fin 2019. «Tout d’abord, il est prévu d’augmenter les unités existantes de la police», indique Bausch dans sa réponse parlementaire. Un avant-projet de règlement grand-ducal rédigé par le groupe de travail «sécurité dans les transports publics» est sur les rails et en phase de finalisation.
Renforcement de la vidéosurveillance
François Bausch rappelle également vouloir équiper toutes les gares et tous les arrêts du pays de caméras de surveillance. Pour l’heure, 80 % des voyageurs qui prennent le train au Luxembourg passent par des arrêts ou des gares sous vidéosurveillance. Au 1er octobre, on recensait 568 caméras sur 23 gares du réseau CFL du pays. «En outre, tout le matériel roulant, à l’exception de la série 2000 prochainement retirée de la circulation suite à la nouvelle commande passée en novembre 2018, dispose de caméras de surveillance», assure le ministre.
Si les agressions et le vandalisme restent un problème important, la majeure partie des interventions concernent cependant des incivilités telles que les pieds sur les sièges (51,85 % des interventions) ou des passagers trop bruyants (18,65 %) alors que les agressions physiques et verbales représentent respectivement 2,58 % et 5,05 % des interventions en gare et respectivement 0,52 % et 0,92 % des interventions dans les trains.
LQ