La Cour administrative de Djakarta a rejeté, ce lundi, le recours du Messin Serge Atlaoui, qui contestait le refus du président indonésien de lui accorder une grâce après sa condamnation à mort en 2007 pour trafic de drogue.
Un précédent recours du Français, dans lequel il demandait au tribunal administratif de Djakarta d’examiner au fond cette affaire, avait déjà été rejeté en première instance. Encore optimiste il y a un mois, son avocate a promis de continuer à explorer toutes les voies juridiques pour sauver son client de la peine capitale. Aucune date n’a encore été fixée pour son exécution.
Un sursis lui avait été accordé
Serge Atlaoui devait être mis à mort fin avril avec huit autres personnes mais un sursis lui avait été accordé in extremis. Les autorités indonésiennes avaient invoqué cette procédure en cours, sur fond de pressions diplomatiques françaises. Dans le cadre des efforts entrepris par Paris, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait écrit en avril à son homologue indonésienne en déplorant de « graves dysfonctionnements de la justice indonésienne » dans l’affaire Atlaoui.
Ces mises à mort avaient provoqué de vives protestations internationales, tandis que les autorités indonésiennes évoquaient déjà d’autres exécutions à venir. Mais depuis plus d’un mois, la question n’est plus abordée. Dans la procédure intentée devant la Cour administrative, les avocates indonésiennes du Français ont fait valoir lors de précédentes audiences que le président indonésien n’avait pas examiné le dossier de Serge Atlaoui avant de rejeter sa demande.
La défense avait fait citer un expert expliquant qu’il était du ressort de la Cour administrative d’examiner cette affaire au fond. Mais les juges ont estimé que cela ne relevait pas de leur compétence. Avant même que la décision ne soit rendue, les avocates de Serge Atlaoui avaient indiqué envisager d’autres recours.
Serge Atlaoui, 51 ans, soudeur de profession, affirme qu’il n’a fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique, et qui abritait en réalité un laboratoire clandestin d’ecstasy.
Le Quotidien / AFP