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Raffinerie normande ExxonMobil : flamme visible à 40 km


La raffinerie d'ExxonMobil en mai 2016 à Notre-Dame-de-Gravenchon, en Seine-Maritime ( AFP)

Une flamme « impressionnante » d’environ 10 mètres de haut est visible sur le site de la raffinerie ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-maritime) mais elle ne représente « pas de danger », a assuré lundi la direction du site.

« C’est impressionnant. La torche est assez lumineuse et assez bruyante. C’est une nuisance que nous regrettons. Mais ça n’est pas dangereux. La vie est normale sur le site », a indiqué Nathalie Guégaden-Lefort, responsable de la communication du site Seveso seuil haut où travaillent 4 250 personnes dont 2 250 salariés d’ExxonMobil.

Atmo Normandie, association chargée de surveiller la qualité de l’air, a indiqué lundi que l’événement n’a entraîné samedi à 11 h qu’une légère augmentation ponctuelle des concentrations de dioxyde de soufre, à 104 microgramme par mètres cubes, alors que le seuil d’alerte de la population est de 300 microgrammes pendant trois heures. « Toute combustion entraîne une pollution mais son ampleur dépend de la qualité de la combustion », précise l’association.

Un mois après Rouen

La flamme, visible à 40 km à la ronde, demeurera plusieurs jours, selon ExxonMobil. « On est parti jusqu’au milieu de la semaine pour le moment », selon la responsable de la communication. Elle provient de la torchère du site qui a été automatiquement activée lorsqu’un vapocraqueur s’est arrêté samedi à la suite d’une coupure électrique. « La torchère est un élément de sécurité qui existe car quand on a un arrêt d’unité, il faut vidanger de manière extrêmement rapide les gaz, qui sont brûlés dans la torchère, pour décomprimer l’installation », a précisé Nathalie Guégaden-Lefort. « Il n’y a pas eu d’incendie », a-t-elle insisté.

Selon cette responsable, il y a eu un panache de fumée samedi « pendant moins d’une heure », lorsqu’au démarrage la torchère a manqué de vapeur d’eau. Sa combustion a alors été moins bonne. La torchère demeure active car « on a vu qu’on avait des vérifications techniques à faire », a poursuivi la responsable.

Cet incident est survenu presque un mois après l’incendie spectaculaire sur un autre site Seveso seuil haut, Lubrizol, à Rouen, qui avait provoqué un gigantesque nuage de 22 km de long et suscite encore aujourd’hui beaucoup d’interrogations parmi la population sur ses conséquences à long terme sur la santé et l’environnement.

LQ/AFP