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Handball : Käerjeng, un rythme d’enfer


Chris Auger et ses équipiers tenteront de se rassurer, ce soir contre Berchem. (Photo : luis mangorrinha)

À la recherche de son match référence, Käerjeng reçoit ce soir Berchem (20h).

Tout médecin du sport vous le confirmera : le cœur d’un joueur bat au rythme de la compétition. En ce début de saison, le Bascharageois souffre d’arythmie. En guise d’électrocardiogramme, un calendrier où rendez-vous nationaux et européens offrent finalement un tracé quelque peu brouillon.
Pas du genre à se plaindre, Chris Auger ne fait pas mystère de la difficulté à enchaîner les matches de manière saccadée. «On en revient toujours au même constat : nous sommes trop amateurs pour être pros et trop pros pour être amateurs…» Cette formule prend tout son sens au moment où l’international et sa bande disputeront, samedi soir lors des 8e de finale de la Coupe de Luxembourg, leur quatrième match en neuf jours! «Ces gars, je les admire, glisse le préparateur physique Raul Gabellini, il ne faut pas oublier qu’ils ont tous un boulot à côté.» À moins que ce ne soit l’inverse…

35h de bus et 4 matches en 9 jours

Dimanche, les hommes de Dejan Gajic ont quitté la Challenge Cup au 2e tour, battus par Alingsas (31-36). Une défaite attendue au vu de la gifle reçue à l’aller (24-36), en une terre suédoise ralliée en… bus. Dix-sept heures à l’aller, dix-huit au retour. «Il y a trois ans, on avait déjà joué en Suède, à Ystad, on avait fait le trajet en bus et on en garde tous encore un super souvenir! On voulait revivre la même aventure mais, finalement, ça s’est transformé en sprint…» Le tout en moins de 72 heures, histoire d’être à l’heure au bureau lundi matin, les matches de Coupe d’Europe ne permettant pas de bénéficier de congé sportif.
Chargé de préparer les organismes, Raul Gabellini fait «en sorte de (s)’adapter» aux contingences de ce début de saison, mais précise que le «plus gros problème sera de gérer la longue trêve hivernale» lors de laquelle les internationaux seront sur le pont de fin décembre à mi-janvier.
Dans l’immédiat, les Bascharageois semblent un peu à court de souffle. De respiration plus précisément. «C’est bien connu, rappelle Auger, tu récupères plus vite quand tu gagnes…» Coupe d’Europe mise à part, Käerjeng compte six points sur dix possibles en Axa League. Six points pris contre les moins bons élèves du championnat*. Si le revers essuyé contre le champion eschois (25-31, 1re j.) n’a rien d’alarmant, celui subi à domicile contre Dudelange (18-25, 4e j.) interpelle davantage. «Le genre de petit coup sur la tête qui t’enfonce un peu plus», glisse Auger méfiant au moment de recevoir une équipe de Berchem de retour à la compétition onze jours après la défaite subie contre les Red Boys (37-39) qu’elle dominait pourtant allègrement à la pause (21-12). Pour la quatrième fois cette saison, Käerjeng se produira à domicile. Un troisième faux pas ferait mauvais genre, comme le confirme Auger : «La saison est longue, alors je ne dis pas qu’on a la pression mais c’est sûr qu’un mauvais résultat ferait mal…» Mal au moral en vue de leurs déplacements à Oberkorn (9/11) et Lallange (16/11).

Charles Michel