Trop de matériel ? Question de point de vue mais le problème devenant de plus en plus régulier pour la sélection nationale, il va falloir agir !
Vingt-trois joueurs et dix-sept accompagnateurs, flanqués de six membres de la presse. C’est une sacrée caravane qui s’ébroue chaque mois dans le cadre des déplacements de la sélection nationale et depuis quelque temps, le problème revient extrêmement fréquemment : les petits avions charters réservés par la fédération affichent trop vite complet. Pas forcément au niveau des places passagers, mais plutôt de la soute.
Jusqu’à tasser les toilettes !
Depuis plusieurs mois, il n’est pas rare que les avions des Roud Léiwen se prennent une grosse demi-heure de retard au décollage, les agents au sol des aéroports s’amusant à constater que l’avion est sous-dimensionné par rapport à la somme de bagages que la fédération désire embarquer et s’«amusant» à monter un savant Tetris à l’intérieur même de la carlingue, poussant quelques joueurs de- ci de-là afin d’empiler les sacs sur des sièges.
Dimanche, au départ du Findel, Jean Schiltz, chef de délégation, s’est même vu demander par le pilote l’autorisation de… condamner les toilettes le temps du vol vers Aalborg afin d’être sûr de pouvoir tout embarquer. Les petites vessies n’avaient qu’à bien se tenir…
L’histoire est cocasse et risible, mais elle crée quelques légères tensions. Dans le petit Embraer 145 qui a embarqué Luc Holtz et ses hommes, un appareil doté d’une grosse cinquantaine de places, le commandant de bord est venu soulever le problème sitôt les responsables de la fédération assis : «J’ai un papier sur lequel il est écrit 400 kilos de bagages et je me retrouve avec 1,2 tonne… On est déjà en charge maximale et ça, c’est énorme vu que je n’ai qu’un avion ! Vous n’avez pas moyen d’en envoyer au Danemark par un autre moyen ?»
Sur la balance, ça donne…
À l’atterrissage, la FLF s’interrogeait quand même sur le système de comptage employé par la compagnie puisqu’elle s’est fait expliquer qu’elle avait droit à 400 kilos de matériel… en plus des 45 sacs à 20 kilos maximum. Soit un total de… 1 300 kilos de bagages. Renseignements pris à l’hôtel, un Embraer peut installer 1 200 kilos en soute et la FLF «pesait», 1 149 kilos sur ce déplacement danois.
Le problème vient donc finalement du volume. Pour se faciliter la vie et pour être sûr de ne manquer de rien même en déplacement, le staff technique utilise depuis pas mal d’années maintenant d’énormes boîtes métalliques qui garantissent qu’on ne lui volera rien dans les sacs et que rien n’arrivera détérioré.
Souci : visiblement, elles prennent trop de place. Luc Holtz s’est montré suffisamment agacé, dimanche, après être descendu sur le tarmac, pour faire passer son message : il préférerait qu’on ne touche pas trop à son organisation.
Lui aussi un poil cassant à l’arrivée au Danemark, Paul Philipp a expédié le problème en indiquant à la fois ce qu’il en pensait mais aussi la façon dont il allait résoudre le problème pour de bon : «Il y a quand même beaucoup de matériel. Là, on en a assez pour rester s’entraîner encore quelques jours de plus ici si on voulait… Mais bon, maintenant, on enverra ces caisses en avances grâce à DHL. C’est ce qu’on a fait pour aller au Portugal (NDLR : attendu que la sélection a pris un avion de ligne), mais ça coûte cher. Beaucoup plus cher.» Ah ça coûte de l’argent, les grosses organisations…
De notre envoyé spécial, Julien Mollereau