Iris Mittenaere vit une année à cent à l’heure. Actuellement à l’affiche de « L’Oiseau Paradis », elle s’impose sur scène en meneuse de revue. Elle nous a reçus dans les coulisses du Paradis Latin et revient sur cette formidable aventure. Rencontre avec une Miss Univers qui plus que jamais mène la danse.
Comment êtes-vous arrivée sur ce spectacle « L’Oiseau Paradis » ?
Cela s’est fait très naturellement. Kamel Ouali m’a contactée le lendemain de mon anniversaire pour être meneuse de revue. Quand il m’a fait cette proposition, j’ai foncé et j’ai fait les tests. Ce qui est drôle est que j’étais fan de lui quand j’étais petite. C’est donc un beau hasard.
Vous aviez déjà dansé sur « Danse avec les stars », sur le « Fashion Freak Show » de Jean-Paul Gaultier et là, vous chantez également. Comment vous êtes-vous préparée ?
Pendant les tests, Kamel m’a dit que je devais également chanter et c’était un gros défi pour moi. Je ne suis pas chanteuse et je suis donc également partie dans cette direction. Pendant plus de deux mois, j’ai travaillé le chant deux heures par jour avec un coach. Avec la danse, ce fut vraiment une préparation intense pour débuter le spectacle début mai.
Vous aviez déjà chanté sur un disque reprenant des classiques de votre région du Nord Pas-de-Calais.
En effet, j’avais fait une reprise de Line Renaud, Mademoiselle from Armentières sur l’album Les Gens du Nord avec notamment Camille Cerf et Maëva Coucke. C’était très sympa d’ailleurs.
Comment avez-vous vécu la préparation et le timing de fait assez serré de « L’Oiseau Paradis » ?
C’était même très serré. La plupart des revues se prépare sur un an et là, nous avons eu une préparation certes plus courte mais très intense. Nous étions un peu épuisés à la fin. Nous répétions dix heures par jour et toute l’équipe s’est donnée à fond.
Était-ce une pression supplémentaire d’être meneuse de revue ?
Oui car c’est un rôle important. Je n’ai pas vraiment le droit à l’erreur. C’est un nouveau challenge et la première fois, avant de monter sur scène, je me suis demandée pourquoi je m’étais embarquée dans cette aventure. (rires) Je ne regrette pas du tout et je m’éclate dans ce nouveau challenge.
« L’Oiseau Paradis » est à l’affiche depuis quelques mois maintenant. Quel regard désormais portez-vous sur le spectacle ?
On s’amuse beaucoup sur scène. Nous avons réussi à former une vraie troupe et nous avons vraiment cet esprit qui nous lie. Tout en gardant le cabaret un peu traditionnel à certains moments, Kamel Ouali a réussi à faire un spectacle très moderne. Le spectacle commence pour les spectateurs dès l’arrivée au Paradis Latin. Le dîner donne aussi lieu à un véritable pré-show. C’est une véritable expérience.
Vous enchaînez les tableaux et les tenues. Comment gérez-vous le rythme ?
Cela va très vite en effet. Tous les soirs, avant de monter sur scène, il y a une adrénaline mais au final, on passe toujours un très bon moment. Le spectacle est aussi une bulle pour moi car quand j’ai vécu une journée un peu stressante avec plein de rendez-vous, je finis avec le Paradis Latin et je retrouve le sourire. Cela me fait des journées assez longues et éprouvantes mais j’arrive à gérer.
Est-ce la suite logique pour vous de « Danse avec les stars » et du « Fashion Freak Show » ?
J’ai de la chance surtout. C’est une belle histoire qui commence même avec l’album Les Gens du Nord dont nous parlions. J’ai l’impression que « Danse avec les stars », Line Renaud, Kamel Ouali, sont de jolis signes du destin. Mon rêve de petite fille était d’être danseuse donc je pense que ma bonne étoile m’a guidée. Je suis aujourd’hui danseuse et chanteuse au Paradis Latin, lieu dont Line Renaud est d’ailleurs la marraine.
Votre bonne étoile, il en est justement question dans votre livre Toujours y croire dont vous sortez une réédition le 6 novembre. Pourquoi avez-vous l’envie d’en faire une nouvelle version ?
J’ai voulu écrire un nouveau chapitre consacré à toute cette période de « Danse avec les stars » à « L’Oiseau Paradis ». J’avais envie de retracer toute cette épopée de danseuse, tout en l’inscrivant dans la continuité de tout ce que je vis depuis déjà quelques années. Je parlais à l’instant de Line Renaud et elle a signé la préface de cette nouvelle édition. C’est un bel honneur qu’elle m’a fait.
Quels retours avez-vous eu suite à la première édition de votre livre ?
J’ai eu de très bons retours. En fait, j’appréhendais sa sortie car je me suis vraiment livrée. C’est une partie de soi que l’on donne aux autres. Pas mal de jeunes femmes se reconnaissent en moi et y ont vu des messages positifs.
Quelle est jusqu’ici votre plus belle expérience ?
Elle est dure cette question. (rires) C’est difficile d’en choisir une seule mais je dirais mon année de Miss Univers. C’était une année assez incroyable.
Avez-vous conscience de faire partie des jeunes femmes qui ont modernisé les concours de beauté ?
On essaie de le faire mais il est vrai que quand on est Miss, on est sous certains ordres et on doit rester dans certaines cases. On ne peut pas toujours faire ce que l’on veut mais après notre règne entre guillemets, on peut montrer réellement qui l’on est. C’est probablement dans l’après que l’on montre davantage de modernité.
Il y a quelques temps, une certaine presse a lancé une rumeur selon laquelle votre collaboration avec le « Paradis Latin » allait s’arrêter prochainement. Pourquoi avez-vous fait le choix de la démentir directement ?
Des bêtises sortent toutes les semaines et d’habitude, je laisse couler. Là, cette rumeur pouvait porter préjudice à un lieu, à un spectacle et il était important d’y répondre. C’était bien évidemment faux mais c’est compliqué car la famille lit ça, certaines personnes vont le croire… On se rend compte que certains médias sont un peu tordus et ce n’est pas toujours simple de vivre avec ça.
C’était important pour vous de communiquer via les réseaux sociaux ?
Je trouve que ce sont de bonnes plateformes pour s’adresser librement et directement à nos communautés. On peut ainsi annoncer qu’une info est vraie ou fausse, ou en donner une sans qu’elle soit déformée.
Comment réussissez-vous à garder la forme ?
Ce n’est pas toujours facile et j’essaie de temps en temps de prendre quelques jours, même si j’en prends très peu. J’ai de très longues journées mais j’aime tout ce que je fais, donc je le fais toujours à fond. Le matin, je me dis que la journée, je vais faire des rencontres géniales et que le soir, je vais m’amuser avec mes amis sur scène. C’est de là dont viennent mon énergie et ma motivation.
On vous connaît en tant que Miss Univers, présentatrice télé, danseuse… Comment vous définissez-vous ?
Là maintenant, je suis meneuse de revue car je monte sur scène tout à l’heure mais ce matin, j’étais plutôt businesswoman. Cela dépend des moments et il est compliqué de choisir un seul métier.
Entretien avec Nikolas Lenoir