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Après celui de bourgmestre, Traversini lâche son mandat de député


"Ce que j'ai fait, je ne peux pas le défaire, reconnaît-il. Mais je tiens à m'excuser pour cela", écrit l'ex-bourgmestre et désormais ex-député. (illustration Alain Rischard)

L’ex-bourgmestre de Differdange Roberto Traversini, qui a démissionné de ses fonctions le 20 septembre, lâche également son mandat de député (déi gréng), a-t-il annoncé mercredi dans une lettre ouverte.

Il a présenté dans la foulée sa démission au président de la Chambre des députés, Fernand Etgen. Dans sa lettre ouverte, Roberto Traversini dit avoir eu le temps de la réflexion au cours des dernières semaines pour mûrir sa décision. Précipitée, sans doute, par l’emballement politico-médiatique depuis les révélations liées à l’affaire d’abus de pouvoir présumé autour du fameux abri de jardin en zone protégée, dont Roberto Traversini a hérité et qu’il serait en train de transformer en chalet.

« Après discussions avec ma famille et mes collègues de déi gréng, j’ai décidé de démissionner de mon mandat de député », écrit mercredi matin celui qui disait vouloir assumer ses erreurs, juste avant de quitter la mairie de Differdange.

« Ce que j’ai fait, je ne peux pas le défaire, reconnaît-il. Mais je tiens à m’excuser pour cela et essayer de regarder vers l’avenir avec optimisme et énergie », assure Roberto Traversini, qui continuera de soutenir le travail des Verts et les défis que représentent « la lutte contre la crise climatique, la justice sociale » ou encore « le renouveau écologique et social de notre pays ».

L’affaire Traversini n’a pas fini d’occuper l’espace politique luxembourgeois, puisque la ministre de l’Environnement est à son tour prise dans la tourmente, soupçonnée de favoritisme et manquements légaux dans ce dossier. Malgré l’appel à la démission d’une partie de l’opposition, Carole Dieschbourg fait face et estime que « tout le débat porte sur des différences d’interprétations ». Mais ses justifications livrées aux députés mardi n’ont pas convaincu. Elle devra de nouveau s’expliquer jeudi.

LQ

Un commentaire

  1. Ne suivant généralement que la politique italienne et française, je ne peux qu’exprimer mon respect pour M.Traversini. Bien des politiciens de l’hexagone et de la botte devrait prendre exemple sur ce Monsieur, qui démissionne de ses postes pour une simple affaire d’autorisation de construire, alors que ceux-ci sont souvent impliqués dans des affaires de détournement de millions d’euros. Seul l’intervention du CIGL Differdange lors des travaux me semble louche