Les Bleus et le remuant Kingsley Coman n’ont fait qu’une bouchée de l’Albanie (4-1), samedi à Saint-Denis, une victoire qui conforte les hommes de Didier Deschamps dans leur parcours qualificatif pour l’Euro-2020.
De son côté, le Portugal, qui est dans le même groupe que le Luxembourg, s’est relancé dans la course aux qualifications à l’Euro-2020 en battant la Serbie 4 à 2, samedi, à Belgrade, dans un match efficace.
A mi-parcours, les Bleus occupent la tête du groupe H, à égalité de points avec l’Islande et la Turquie. Les champions du monde devront enchaîner mardi contre Andorre pour s’ôter un peu de pression avant les sommets du mois d’octobre, en Islande puis contre les Turcs à domicile.
Sans leurs cadres Paul Pogba, N’Golo Kanté et Kylian Mbappé, tous blessés, les Bleus ont en tout cas montré samedi qu’ils avaient de la ressource face à une équipe d’Albanie certes beaucoup moins enquiquinante que lors des dernières confrontations.
Réputée défensive, la sélection des Balkans a débuté avec un système en arbre de Noël (une base de cinq défenseurs, trois milieux et deux attaquants) ultra compact, censé bloquer les flèches françaises.
Mais son plan de jeu a volé en éclats très tôt sur une délicieuse passe en profondeur de Raphaël Varane vers Coman, l’ailier virevoltant du Bayern Munich qui a apprécié le cadeau: corps en opposition pour résister à un défenseur, contrôle du pied droit et pointu du gauche pour conclure (8e).
Souvent blessé, rarement titularisé, l’attaquant de 23 ans a marqué des points en faisant oublier, ne serait-ce qu’un soir, l’absence de l’habituel titulaire sur l’aile droite, Mbappé, blessé à une cuisse avec le Paris SG.
Elégant balle au pied, toujours en soutien de ses partenaires et auteur de plusieurs replis défensifs gagnants, Coman a offert un condensé des qualités vantées dans la semaine par le sélectionneur.
Le Portugal n’avait pas le droit à l’erreur
Du côté du Portugal, Cristiano Ronaldo et les siens ont rempli une partie de leur pari, à savoir faire le plein de points lors de leurs déplacements en Serbie et en Lituanie, mardi.
Le Portugal n’avait, il est vrait, pas le droit à l’erreur au sein du groupe B, où il comptait, avant la rencontre à Belgrade, huit longueurs de retard sur le leader, l’Ukraine, avec deux matches disputés en moins.
Et pourtant, le début de la rencontre ne promettait pas le festival offensif final, avec notamment une première période sans rythme et sous le regard d’un public inhabituellement calme du stade de l’Etoile rouge, pourtant connu pour son atmosphère bouillante.
A la demi-heure de jeu, Ronaldo, laissé seul dans les cinq mètres, ratait le ballon et l’occasion d’ouvrir le score pour son équipe. Peu avant, un tir de Kolarov passait à côté de la cage de Patricio.
Ses rares éclairs ne parvenaient pas à ranimer l’atmosphère et alors que le public s’attendait à voir les joueurs rejoindre les vestiaires, Carvalho a profité d’une confusion dans la défense serbe pour mettre le Portugal devant.
Au retour des vestiaires, le match n’a pas gagné en dynamisme mais les butteurs se sont régalés.
Peu avant l’heure de jeu, Guedes doublait la mise et l’affaire semblait alors pliée pour les champions d’Europe en titre.
Mais la Serbie tentait de réagir et sous l’impulsion d’Adem Ljajic, entré peu avant, Milenkovic redonnait espoir en battant Patricio de la tête sur un corner.
Les Serbes, enfin portés par leur public, se lançaient à l’attaque. Une frappe de Ljajic passait juste au-dessus du but portugais.
Mais le réalisme est resté du côté portugais: Ronaldo, auteur d’un petit joyau dans les 16 mètres serbes, aggravait la marque. Et même si la Serbie a réduit encore la marque par Mitrovic, le Portugal tient fermement sa victoire avec un quatrième but signé Silva.
A noter l’entrée du jeune prodige Joao Felix à la 70e minute mais il ne s’est pas particulièrement distingué.
AFP