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Washington va maintenir 8 600 soldats en Afghanistan


Entre 13 000 et 14 000 militaires américains sont actuellement déployés sur place. (photo AFP)

Les États-Unis vont maintenir 8 600 soldats en Afghanistan une fois que l’accord actuellement négocié avec les talibans pour tenter de mettre fin à 18 ans de guerre sera signé, a annoncé jeudi Donald Trump.

« On va réduire nos effectifs à 8 600 et ensuite on verra à partir de là », a déclaré le président américain lors d’une interview sur la radio de Fox News. « Nous allons toujours avoir une présence » en Afghanistan, a-t-il ajouté. Entre 13 000 et 14 000 militaires américains sont actuellement déployés dans ce pays où les États-Unis sont intervenus en 2001 pour traquer le réseau jihadiste Al-Qaïda, responsable des attentats du 11-Septembre, et déloger les talibans alors au pouvoir à Kaboul.

Depuis, les talibans n’ont jamais cessé leur insurrection et les forces américaines ont atteint jusqu’à 98 000 soldats au plus fort des combats, en 2011. Le milliardaire républicain a également assuré qu’en cas de nouvelle attaque contre les États-Unis ourdie depuis l’Afghanistan, Washington reviendrait « avec une force » plus importante « que jamais auparavant ». Donald Trump s’est engagé à tourner la page de cette « guerre sans fin ».

Les États-Unis mènent depuis un an des négociations directes inédites avec les talibans, qui sont entrées dans leur dernière ligne droite à Doha, au Qatar. Au cœur de l’accord négocié, un retrait militaire plus ou moins important des Américains, avec un calendrier à la clé, en échange de l’engagement des insurgés à faire en sorte que les territoires qu’ils contrôlent ne soient plus utilisés par Al-Qaïda ou d’autres groupes « terroristes ». Des négociations de paix inter-afghanes doivent aussi s’ouvrir dans la foulée d’un éventuel accord entre Washington et les talibans.

Le président américain a insisté sur le fait que le retrait ne serait pas total, avec le maintien d’une force capable de fournir « des renseignements de haut niveau ». « Il faut maintenir une présence », a-t-il dit.

LQ/AFP