La direction du zoo de Royan, en Charente-Maritime, s’est dite mercredi « attristée » et « outrée » par la « bêtise » de certains visiteurs, et a dit réfléchir à installer des caméras vidéos, après la découverte d’inscriptions – deux prénoms – sur le dos d’un rhinocéros.
La photo des prénoms « Camille » et « Julien » sur le dos de la rhinocéros femelle de 35 ans a été prise par un internaute, et relayée lundi par un site d’informations locales, devenant virale et déclenchant de nombreuses réactions indignées sur le « rhinocéros tagué ».
« Il ne s’agit pas de tags à proprement parler, a précisé le directeur du zoo de la Palmyre », Pierre Caillé. « Quelqu’un a gratté, avec l’ongle, la couche de poussière /sable séché / peau morte sur le dos de l’animal pour écrire ces prénoms. Je ne suis même pas sûr que l’animal s’en soit rendu compte. L’inscription a été rapidement effacée à l’aide d’une brosse et n’a entraîné aucune gêne pour l’animal », a-t-il assuré.
Les visiteurs ont le droit de toucher
Dans un communiqué, la direction du zoo s’est dite « outrée par la bêtise et l’irrespect du ou des auteurs » des inscriptions. Elle explique que les rhinocéros parfois se positionnent contre le mur d’enceinte de l’enclos, près des visiteurs, lesquels « ont effectivement la possibilité de toucher la peau de leur dos, et l’immense majorité le fait avec respect ». Pour le zoo, pouvoir approcher un tel animal « suscite l’émotion » du visiteur et permet de « le sensibiliser à la diversité et majesté du vivant ».
S’il n’entend pas donner de suites judiciaires, le zoo considère que « cet acte peut donner des idées à d’autres », a estimé Pierre Caillé, et s’il « ne veut pas de vidéosurveillance partout », il dit « réfléchir pour installer des caméras en certains points sensibles du parc ».
Le Biome, une association visant à la protection des espèces et de la biodiversité, a pour sa part dénoncé un zoo « pas aux normes avec la règlementation » sur le fonctionnement des établissements zoologiques, qui selon elle interdit « ce genre d’interaction et de contact ».
LQ/AFP