La période estivale est en train de toucher tout doucement à sa fin au Grand-Duché. Actuellement au ralenti, le pays est presque «paisible». Les routes sont dégagées des habituels éternels bouchons, sauf quand les Ponts et Chaussées décident d’investir une bande d’autoroute pour inspecter le réseau routier, les ponts et les tunnels. Les magasins sont quasiment déserts et faire ses courses est pratiquement devenu un plaisir avec, comme cerise sur le gâteau, un temps d’attente de moins de cinq minutes à la caisse. Mais les bons côtés de la période estivale pour ceux qui sont restés au Grand-Duché pendant une partie de l’été vont prendre fin et il va vite falloir se réaccoutumer au rythme de croisière du pays.
Autrement dit, il faudra se réhabituer à se lever de bonne heure pour avoir la chance de trouver une place dans les P+R de la capitale qui affichent généralement complet après 8h, à trouver une place dans les bus bondés, à se faufiler sur les autoroutes saturées ou encore à se faire une place dans les trains surpeuplés traversant quotidiennement les frontières et déversant matinalement un flux presque ininterrompu de travailleurs.
Mais pour ne pas désespérer et pester dans la saturation luxembourgeoise dès son retour de vacances, pourquoi ne pas réfléchir et prendre le temps de trouver un autre moyen de transport pour se rendre au travail? À Belval, le P+R peine à se remplir, tout comme les pistes cyclables de la capitale, et on ne parle même pas du covoiturage qui ne décolle toujours pas.
Le problème, c’est le temps. Les travailleurs veulent perdre un minimum de temps afin de profiter au maximum de leur temps libre. Ce qui est compréhensible. Ils vont donc choisir le moyen de transport le plus rapide mais qui sera peut-être le plus stressant, comme la voiture. Commencer et terminer sa journée par une situation de stress se répercute irrémédiablement sur notre état d’esprit.
Alors tentons de prendre le temps de perdre du temps pour mieux profiter de notre temps libre. Une idée facile à écrire, mais évidemment très difficile à mettre en place.
Jeremy Zabatta