La Banque centrale européenne a critiqué mercredi la lenteur des banques dans leurs préparatifs en vue du Brexit alors qu’une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne se profile à fin octobre.
Les banques opérant au Royaume-Uni ont transféré « beaucoup moins d’activités, de fonctions critiques et de personnel vers leurs implantations dans la zone euro que prévu initialement dans leurs plans pour le jour 1 du Brexit », s’inquiète le superviseur bancaire dans une lettre d’information.
Dans le cas d’un Brexit dur, le Royaume-Uni deviendra un « pays tiers », ce qui implique que les banques internationales et britanniques implantées dans le pays vont devoir s’assurer d’avoir des unités opérationnelles en zone euro pour pouvoir continuer à y servir leurs clients. Le superviseur s’attend désormais à ce que ces banques « accélèrent la mise en place de leurs plans », ajoute-t-il.
Ces plans doivent comprendre en particulier des moyens pour contrôler les risques en zone euro et disposer d’organes de décision adéquats, la BCE ne tolérant pas la présence de « coquilles vides » dans la zone euro.
Cette mise en garde intervient alors que le départ britannique de l’UE, d’abord prévu en mars, a été reporté deux fois et est maintenant attendu le 31 octobre. Le nouveau chef du gouvernement britannique, Boris Johnson, a assuré que cette échéance sera respectée, qu’il ait réussi ou non à renégocier d’ici là l’accord de sortie conclu entre le Royaume-Uni et Bruxelles.
LQ/AFP