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Plus dure sera la chute

Le GIEC a une nouvelle fois alerté jeudi les habitants de la planète sur la nécessité de changer afin de donner un répit à la Terre et par là même contribuer à sauvegarder l’humanité. Le GIEC a donné des pistes pour nourrir les huit milliards d’humains (pour l’instant) tout en atténuant les rejets de gaz à effet de serre provoquant le réchauffement climatique.

Sans surprise, il va falloir que l’humanité change durablement ses comportements de consommation et modifie ses moyens de production. C’est une révolution dans l’assiette qui doit être entamée.

Chez de plus en plus d’habitants, cette problématique a provoqué des transformations dans la façon de s’alimenter (moins de viande, produits en circuit court…) ou encore d’acquérir ces précieux aliments (création de potager, ne manger que les fruits et légumes de saison venant de producteurs locaux…). Mais certains sont déjà passés à l’étape supérieure, ne faisant aucune confiance aux gouvernements et surtout à cette société de consommation qui a transformé la planète.

Adeptes de la collapsologie, ils estiment qu’il est tout simplement déjà trop tard. Yves Cochet, ancien député et ministre français, a fait récemment la une de la presse chez nos voisins. Il s’est préparé à l’effondrement de notre société à cause notamment de la raréfaction des ressources naturelles. Il en est convaincu, nous n’en sommes plus très loin et nos sociétés gloutonnes risquent de s’effondrer sur elles-mêmes dès que ces ressources seront de plus en plus rares… comme le pétrole, par exemple.

Imaginez un monde sans lui et vous comprendrez logiquement d’où vient la peur des adeptes de la collapsologie. Ces derniers misent donc sur l’autonomie alimentaire et énergétique, remettent au goût du jour la traction animale, construisent des fermes autosuffisantes et créent des communautés formant des réseaux pour s’entraider. L’objectif est de survivre après le chaos qui touchera tous les pays lors de cet effondrement. Et ce n’est pas le dernier rapport du GIEC qui va chambouler leurs convictions… bien au contraire.

Laurent Duraisin