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Une vodka «ATOMIK» issue de Tchernobyl


Après l'accident, une zone d'exclusion de 30 kilomètres a été établie autour de la centrale. L'exploitation agricole est toujours interdite dans cette zone et les environs, sauf pour des cultures à très petite échelle. (photo AFP)

Une équipe de chercheurs britanniques a contribué à la production d’une vodka sans radioactivité baptisée «ATOMIK» à partir de récoltes effectuées près du site de Tchernobyl (Ukraine), contaminé par l’accident de la centrale nucléaire de 1986, a indiqué jeudi l’université de Portsmouth.

« C’est la bouteille d’alcool la plus importante au monde parce qu’elle pourrait aider les communautés vivant dans et autour des zones sinistrées à reprendre pied », a assuré dans un communiqué le professeur Jim Smith. L’équipe a trouvé de la radioactivité dans les céréales mais après le processus de distillation, la seule radioactivité encore présente était du carbone 14 « au même niveau que dans tout autre alcool fort », souligne le communiqué. L’équipe anglaise a travaillé avec des collègues ukrainiens pour produire la boisson.

Après l’accident, une zone d’exclusion de 30 kilomètres a été établie autour de la centrale. L’exploitation agricole est toujours interdite dans cette zone et les environs, sauf pour des cultures à très petite échelle.

« Des milliers de gens vivent encore dans la zone de relogement obligatoire où l’exploitation de terres agricoles et les investissements restent interdits », a souligné Jim Smith.

Les scientifiques sont en train de créer une entreprise à vocation sociale, la Société des spiritueux de Tchernobyl, et espèrent lancer la production à petite échelle dès cette année. Les trois quarts des profits iront à la communauté locale.

L’explosion dans la centrale nucléaire de Tchernobyl avait fait officiellement 30 morts le 26 avril 1986 et des centaines d’autres de maladies liées à l’accident. Le bilan exact reste contesté.

Les autorités soviétiques avaient d’abord tenté de couvrir et minorer la catastrophe. En fin de compte, 350000 personnes avaient été évacuées de la zone d’exclusion. Les scientifiques estiment qu’elle sera encore radioactive pendant quelque 24000 ans.

AFP